Située dans la sous-préfecture de Tondon, préfecture de Dubréka, c’est seulement en 2003 que le district de Garamma a bénéficié d’une école primaire grâce à Almamy Fodé Sylla, fils de la localité et ancien ministre de la fonction publique sous le régime de Lansana Conté.
Quelques mois après le démarrage des travaux, le donateur tomba malade et s’en est suivi son décès. Depuis, les travaux n’ont pas été achevés malgré les efforts fournis par les citoyens de la localité, qui n’ont pu que couvrir le bâtiment sans portes, sans tables-bancs et autres accessoires. Ils ont fini par mettre l’école à la disposition du gouvernement qui, par la suite a envoyé une vingtaine de tables-bancs et deux enseignants.
Interrogé par friaguinée.net, un citoyen du district est revenu sur la genèse de cette école avant d’expliquer les difficultés auxquelles ils font face.
« Cette école est un don de notre frère Almamy Fodé Sylla depuis 2003 mais suite à sa maladie les travaux n’ont pas continué c’est nous les citoyens d’ici qui avons tout fait pour couvrir le bâtiment mais pas de portes pas de fenêtres ni rien. En 2010 l’état nous a envoyé une vingtaine de tables-bancs et des enseignants mais aujourd’hui il n y a que 15 bancs et un enseignant disponible .Nous avons plus de trois cents enfants ici mais presque pas d’école. Pendant la saison pluvieuse ce sont les vaches qui habitent ici donc en ce temps ça devient un pâturage pour les bergers » a expliqué ELhadj Lansana Sylla.
Une situation qui rend l’atmosphère défavorable au travail pour les élèves et enseignants.
En attendant l’aide de l’Etat, les enfants de Garamma en âge d’être scolarisés déambulent dans les rues du village.
« Je demande au gouvernement et aux personnes de bonne volonté de nous aider à avoir un meilleur avenir pour nos enfants » a ajouté Elhadj Lansana Sylla.
De nos jours le principal défi que nous avons en Guinée, c’est dans le domaine éducatif. Les autorités en charge de l’éducation à travers le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation doivent faire face à ce grand problème pour permettre à tous les enfants du pays d’être scolarisés.
Mohamed Kolya Bangoura
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