Contribution : se sentir Guinéen, préalable pour la construction nationale (Par Khalil Kaba)

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Le sentiment d’appartenir à la nation fait de nous des citoyens responsables soucieux de la cohésion sociale et respectueux des lois. Il se cultive d’abord en famille puis à l’école et enfin dans les milieux de travail.

Se sentir guinéen suppose être prédisposé à l’acceptation de l’autre dans sa manière différente de penser et d’agir. C’est un préalable pour la construction d’une Guinée plurielle.

Il appartient à chaque Guinéen, au nom de la paix et du vivre ensemble, d’assumer notre histoire commune même dans ses facettes les plus sombres. Cela nous amène à une problématique essentielle pour la construction de la maison Guinée à savoir la réconciliation nationale. C’est un secret de polichinelle d’affirmer que le tissu social guinéen a été largement malmené au fil de la succession des différents régimes. Cette réconciliation dont il s’agit ici, a pour objectif d’apurer notre passé douloureux afin de nous amener à un pardon collectif et individuel des uns vis à vis des autres pour qu’en fin la nation devienne une réalité où chaque citoyen s’identifie. Ce processus doit être porté avec fermeté, lucidité mais avec pour leitmotiv ultime de ressembler tous les guinéens autour d’un idéal commun pour que plus jamais la Guinée ne connaisse des violations massives des droits de l’homme et des libertés publiques.

Aujourd’hui, c’est un impératif pour chaque Guinéen de tirer les leçons de notre passé commun pour œuvrer en faveur de l’entente et de l’unité nationale. Il relève d’une nécessité absolue que notre espace démocratique soit un lieu de tolérance et le pluralisme, une chance pour construction nationale et démocratique.

Se sentir guinéen voudrait aussi dire la liberté pour le basse côtier et le foutanien de vivre en toute sécurité chez ses frères de la haute Guinée et de la forêt et vice versa. Chaque mètre carré des frontières nationales ne peut doit être interdit à un guineen et ce, quelque soit son appartenance politique, sociale, culturelle ou religieuse. La Guinée appartient à tous les guinéens. Elle ne peut se développer dans le rejet et l’exclusion mais dans l’harmonie et l’unité.

Notre diversité ne doit pas être un handicap mais plutôt une force pour l’émergence d’une Guinée orientée vers le progrès et la prospérité. Il est temps de dompter nos égos qui nous bloquent et d’adopter des comportements civiques et patriotiques dans l’intérêt supérieur de la Guinée.

Ce cri de cœur que j’exprime ici à travers ces lignes n’est rien d’autre qu’un invite à la réflexion quant à la nécessité urgente de nous guérir de nos maux moraux, sociaux et politiques pour l’avènement d’un nouveau modèle de citoyen et d’une Guinée où il fait bon vivre.

Khalil Kaba
Citoyen guinéen

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