A l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier, les fidèles musulmans de Guinée sont appelés à célébrer la fête de Tabaski le vendredi 31 juillet 2020.
L’Aïd el-Kébir ou tabaski a lieu le 10 du mois Dhou-l-Hijja, le 12ème mois lunaire. A quelques jours de cette fête une équipe de votre médium friaguinee.net est allée à la rencontre de quelques bouviers de la place qui accusent les éleveurs d’être à la base de la cherté des prix.
<< Cette année nous avons des difficultés avec les éleveurs. D’habitude nous on se déplace d’ici pour aller dans les villages acheter les moutons avec eux mais cette année, ce sont eux même qui viennent nous trouver en ville avec les bêtes, ils nous les vendent à des prix vraiment élevés et nous pour gagner un peu on est obligé d’augmenter le prix, ce qui fait que les prix sont élevés à notre niveau >> a confié Hatabiou Diallo.
Les prix varient entre 800 000 fg et 2 000 000fg. Une situation qui met en colère plusieurs clients après de longues minutes de discussions. Nombreux sont ceux qui quittent les lieux insatisfaits.
<< Je n’ai pas eu de mouton pour le moment parce que les prix sont chères pour moi, je vais rentrer voir si d’ici la fête je peux compléter mon argent. Mais ce n’est pas évident c’est pourquoi je me dis que c’est bien de faire le sacrifice mais avec les prix qui augmentent chaque année, beaucoup de personnes ne pourront pas le faire >>, a déploré Mamadou Bah.
Contrairement à Mamadou Bah, en dépit des prix exorbitants, Madame Kanté a décidé de mettre toutes ses économies dans l’achat d’un mouton pour pouvoir s’acquitter de cette Sounnah.
<< J’ai eu celui-ci à 1 400 000 fg. C’est trop cher, j’ai utilisé toutes mes économies pour l’acheter. Je ne regrette pas car c’est pour une cause noble et c’est une fois dans l’année. Donc il est vraiment important pour moi et ma famille d’avoir un mouton >> a-t-elle déclaré.
Pour rappel, ce sacrifice se fait en l’honneur du prophète Abraham, à qui Dieu avait ordonné de sacrifier son fils. Tenant coûte que coûte à obéir à la parole divine, il s’apprêtait à exécuter la consigne lorsque Dieu arrêta sa main et fît apparaître un mouton qu’il a égorgé à la place de son fils.
Alimou Gaoual Bah et Laouratou Soumah pour friaguinee.net
