Fria/Tabaski: la fête engourdie par la conjoncture économique

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FRIA- Annoncée pour ce dimanche 11 août 2019, l’Aid El Kébir ou la Tabaski se prépare dans une conjoncture particulièrement difficile pour les populations de la ville minière.

La flambée des prix est l’une des conséquences perceptibles du manque d’engouement dans le marché central.

Les articles pour enfants sont ceux qui sont timidement écoulés par les vendeuses à des prix qui ne laissent pas les clients sans réaction.

« Tout est cher, les habits, les chaussures, les perles et autres accessoires pour enfants. On se demande même quoi faire tellement que nous traversons une situation économique difficile. Nous les adultes, on ne pense pas à nous, ce sont les enfants qui ne comprennent pas d’abord qui nous préoccupent » dénonce Mariama Touré.

Chez les vendeurs d’habits et chaussures pour adultes, les clients ne se bousculent pas. Et comme raison évoquée, les vêtements portés pendant la fête de Ramadan sont encore neufs.

« Les clients se comptent au bout des doigts, du matin et soir je ne vends pas 10 complets contrairement aux précédentes fêtes. Selon les clients, les habits qu’ils ont portés pendant la fête de Ramadan sont en bon état, ils préfèrent donc reporter ceux-ci au lieu d’acheter d’autres habits. Ça ne marche pas cette fois-ci malgré la reprise des activités à l’usine » se plaint Djouldé Diallo.

Même constat dans les ateliers de couture et salons de coiffure. Ces lieux semblent être boudés par les clients qui se font rares. Habituellement, zones de chaudes discussions à l’approche de la fête, cette fois-ci, c’est le calme qui y règne.

« Comme vous pouvez le constater, les clients se font rares. Contrairement à la fête de Ramadan où on passait la nuit dans notre atelier à cause de l’affluence, ce n’est pas le cas cette fois-ci. Il n’y a ni cris ni disputes parce qu’il n’y a pas assez de clients. Nous avons le temps de coudre pour le peu de personnes qui viennent sans problème » indique Maitre Ibrahima Bah.

Comme à l’accoutumée, le marché de légumes connait une hausse vertigineuse des prix. Les choux, les carottes, les aubergines, les tomates fraiches et les gombos sont intouchables, et ce, au grand dam des pauvres citoyens.

Laouratou Soumah pour friaguinee.net

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