Lancée en juin 2016, la radio communautaire de Fria est un don de UNICEF Guinée en collaboration avec le gouvernement guinéen .
Depuis son lancement un groupe de journalistes a été soumis à une évaluation à l’issue de laquelle, dix personnes ont été retenues.
Composé de reporters et de techniciens, dépuis cette date ce groupe constitué de père de famille et de mère de famille sert la cité de l’alumine et les villages environnants en matière de communication avec le statut de contractuels d’État dans l’espoir d’être intégré à la fonction publique.
Mais jusqu’à ce jour, après 3 ans de service rendu à la nation guinéenne, aucune fumée encore moins une flamme n’est visible. Raison pour laquelle cette radio qui figurait parmis les meilleures stations des radios rurales de Guinée à travers l’engagement, la volonté et la compétence de son personnel est en nette régression.
C’est à peine, si elle est écoutée par manque d’émissions attractives.
Face à cette décourageante situation, plusieurs travailleurs, d’ailleurs les plus compétents ont soit officiellement démissionné ou tout simplement boudé la station.
Cette station qui regroupait plus de 20 journalistes contractuels et stagiaires n’a pas à ce jour en son sein la moitié de son personnel.
Ceux qui y restent, perçoivent chacun 100.000 Fg soit 10 euros de prime qui tombe en compte gouttes selon dit-on, les recettes engrangées.
Aux dires de plusieurs animateurs de cette station, ils y sont en attendant de trouver autre chose à faire comme certains de leurs collègues qui se cherchent soit à l’usine, soit dans les écoles privées. Pour eux, il est difficile pour un chef de famille de se contenter de 100.000 Fg tandis qu’il a, à son dos, une lourde charge familiale.
A cette allure, si la Direction générale de la Radio rurale de Guinée à travers le ministère en charge de la communication et de l’information ne prend garde, cette radio risque de se voir abandonnée par tous ses travailleurs.
Mohamed Kolya Bangoura pour friaguinee.net
