Transition/le dialogue en fin : comme un air de bricolage (Edito Djoma de Mognouma)

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La dĂ©signation aux allures d’un rapport de force du PrĂ©sident du RPG AEC, ce en l’absence du fondateur du parti, en exil mĂ©dical, a furtivement marquĂ© le pas sur le brin d’agacement des acteurs politiques contre la gouvernance du CNRD.

Avec le temps, le dĂ©bat se recentre Ă  nouveau sur l’agenda des militaires au pouvoir. Les langues se dĂ©lient.

En effet, des acteurs politiques s’interrogent. Ils dĂ©cident dĂ©sormais, les plus reprĂ©sentatifs de la population guinĂ©enne, de vaincre leurs Ă©gos. Sortir de leur rĂ©serve, plutĂŽt de leur compromission, pour donner de la voix. L’attitude de mĂ©pris teintĂ©e d’un peu d’arrogance des dirigeants Ă  leur endroit qui semble fĂ©dĂ©ratrice, aurait Ă©tĂ© le dĂ©clic pour cet instinct de survie.

Une dĂ©claration signĂ©e de prĂšs 60 formations politiques va sonner l’alerte. Sauf que lĂ -dessus, au-delĂ  de la rĂ©clamation lĂ©gitime de l’ouverture d’un cadre de dialogue, on peut, hĂ©las dĂ©celer des subjectivitĂ©s qui rappellent les agissements de certains leaders pour leurs chapelles. C’est par exemple, les critiques contre la CRIEF, surement pour avoir poursuivi un des mastodontes du groupe.

Celui-ci, en l’occurrence Cellou Dalein Diallo, en sĂ©jour Ă  l’étranger, continue d’accentuer la pression sur le PrĂ©sident de la junte , auprĂšs de qui , il aurait sollicitĂ© plusieurs fois des rencontres afin de lui faire part de la prĂ©occupation de la classe politique. Lui, qui, de toute Ă©vidence, reste le seul maitre Ă  bord du bateau de la transition qui n’inspire plus grande sĂ©rĂ©nitĂ©. Mais en vain.

TrĂšs vite, les lignes bougent. Les choses semblent se prĂ©ciser. Les partis politiques Ă©largis aux acteurs de la sociĂ©tĂ© civile sont invitĂ©s, Ă  partir de ce lundi 14 mars, Ă  prendre part Ă  des rencontres de concertation avec le ministre de l’administration du territoire.

On Ă©vite de parler de l’ouverture du dialogue tant rĂ©clamĂ© par la classe politique, pour ne pas donner l’impression d’avoir cĂ©dĂ© face Ă  la pression qui monte crescendo. Mais pourtant !

Cette rĂ©action d’orgueil caractĂ©ristique des gouvernants aux airs autocratiques intransigeants sur leurs positions, le plus souvent, donne lieu Ă  du surplace. Au lieu qu’elle soit une solution, elle engendre par contre d’autres problĂšmes.

Ces retrouvailles annoncĂ©es qui galvanisent les demandeurs d’un dialogue, quoi qu’il advienne, risquent d’ĂȘtre pour ceux-ci, un vĂ©ritable stimulant pour obtenir mieux, cette fois sous contrainte, au vrai sens du terme.

Pendant ce temps, les militants et responsables du RPG vont devoir dĂ©passer leur arrogance et la haine de l’autre, pour espĂ©rer revenir plus fort, Ă  dĂ©faut de se contenter Ă  jamais des meilleurs souvenirs de leur rĂšgne.

D’ailleurs peu importe, car, c’est une cuisine interne.

Mognouma Cissé

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