Le réveil brutal du RPG qui vit la bascule de son existence (édito mognouma sur djoma)

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Les dirigeants du RPG ARC l’ont ainsi décidé.  Réussir ce qui est resté un vœu pieux durant des années et une promesse factice de son fondateur, tout le temps que ce dernier trônait à la tête du pays.

En s’engageant dans cette démarche, les personnes à l’initiative   de ce projet savaient que c’était un pari difficile et même à la limite risquée. Car, au-delà de la restructuration, il fallait y greffer le choix d’un successeur à Alpha Condé. Or, justement, cette idée, ce dernier en était très hostile quand il exerçait la plénitude de son pouvoir en repoussant toutes les limites.

 Il s’agit de trouver celui qui aura la lourde responsabilité de reconquérir le pouvoir perdu. Ce pouvoir qui leur a été arraché sans coup férir, dans des conditions absolument inédites sous un prétexte qui dépeint leur gouvernance comme étant corrompue. Pour cela, il apparaît clairement qu’on ne peut trouver cette perle ailleurs que dans l’équipe qui est restée fidèle au Président déchu jusqu’à sa chute.  

Il fallait alors sonner la fin d’une longue période d’hibernation imposée par une condamnation de la clameur publique aggravée par la traque des anciens dignitaires. Une véritable audace de la part de cadres qui semblaient n’opposer à leur extinction programmée que résignation et fatalisme. En attendant la suite avec les militaires qui ont la prétention de gérer les agendas des tierces.

Il est évident que le déclic est tonitruant.  Le réveil est brutal.  

En effet, le parti vit la bascule de son histoire.  Le clou de la longue pérégrination, c’était le mardi 07 mars.

Par où commencer pour conter le fil d’une journée désormais mémorable pour les militants du navire jaune à la reconquête du pouvoir. Difficile de trouver le bout par lequel le récit est le plus explicite.

 Ce qu’il faut retenir, c’est que Dr Kassory Fofana, sûrement pour son charisme, sa transversalité évidente et pour des calculs d’équilibre régionaliste qui, hélas, embrigadent très souvent toute objectivité dans le débat politique, est désigné pour être dorénavant la plus grande voix autorisée du RPG AEC.  N’en déplaise à ses détracteurs et à d’autres contestataires qui se révèlent être respectueux de la bonne démarche et des textes du parti. En tout cas, c’est ce qui traduit l’attitude des vainqueurs qui se sentent confortables dans leur fauteuil et qui veulent par conséquent entamer le rêve de bon nombre de militants. C’est le rêve de voir le dernier Premier Ministre du Président Alpha Condé porté au pinacle un parti qui tangue désormais.  

Loin de jouer les cassandre, c’est encore possible pour le RPG, si les adversaires en dehors du partis, les vrais adversaires de leur candidat désigné,  responsables de formations politiques concurrentes sur le terrain, ne jouent au trouble-fête en tirant les ficelles pour une éventuelle déchéance. 

Mognouma Cissé

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