Covid-19: glaçant témoignage de Fatoumata Diané, journaliste à Espace Tv, guérie de la maladie

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Infectée à la fin du mois d’avril par le maudit virus, celle qu’on appelle la Daronne, a passé plus d’un mois au CTE de Donka.

Fatoumata Diané, journaliste au groupe Hadafo médias, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a sur sa page Facebook, relaté le parcours de combat qu’elle a mené pour s’en sortir guérie après 12 tests. Elle a mis l’occasion à profit pour inviter ceux qui ne croient pas encore en l’existence de cette maladie à y croire sans pour autant manquer de remercier le personnel soignant.

Lisez ce qu’elle a écrit !

AH DONC LA COVID19 EXISTE RÉELLEMENT ? Voici des questions que j’ai reçu hier dans ma messagerie privée… jetais choqué ! Certains n’arrivent toujours pas à croire que cette maladie existe ? Oui elle existe. Testée 12 fois avant d’être déclarée GUÉRI , j’ai vécu et j’ai survécu.

Je ne sais quand, où, et comment j’ai été infectée mais à partir du lundi 26 avril les symptômes ont commencé. Ils sonnaient comme une allergie : des courbatures et une irritation à la gorge, des frissons et de légers maux de tête. La nuit du jeudi 30 avril, impossible de trouver les bras de Morphée ; une pression s’installe sur mes tempes ; des toux sèches m’envahissent. Je me sens faible. J’explique à mes proches qu’en ne me sentant pas bien je souhaiterais faire un test. La peur, le doute, chacun me décourageait à sa manière, « oh c’est juste une fièvre, prends un cachet et ça passera ». Je suis une abonnée de la fièvre mais cette fois je sens quelque chose de différent. Ca m’inquiète. Et si j’avais choppé le covid19 ? Non ce n’est pas possible… mais si pourquoi pas ? Des questions et surtout les inquiétudes de la famille. Certains qui avaient peur de la discrimination.

Ce 30 avril à 8 heures je suis à l’hôpital Donka. Vu mon état je suis vite prise en charge.

A 13h me voilà couchée dans un lit d’hôpital.
20h La fièvre est constante, les maux de tête puissants, et une toux étrangement sèche prend le dessus sur ma respiration. , c’est là que le combat commençait.
Le lendemain à 7h aucune amélioration et aucun médecin en vue depuis un bon moment. Malheureusement il m’a fallu contacter des personnes externes pour alerter sur mon cas. J’étouffais. Le médecin est arrivé je ne sais à quel moment ; j’ai juste senti sa présence. J’essayais d’ouvrir les yeux et la bouche mais la force n’y était plus. J’étais fatiguée, épuisée.
Sa voix et des mots d’encouragement me parvenaient. J’en avais aussi besoin. « Madame soyez forte ne pensez pas que c’est la fin du combat, c’est là que le combat commence. Vous êtes une guerrière vous êtes juste fatiguée. Reposez-vous N’ayez pas peur de fermer les yeux. Dormez votre corps en a besoin ». Comment il a su que j’avais peur de dormir ? J’ai avalé les premiers comprimés et j’ai essayé de fermer les yeux.

A quelle heure j’ai dormi ? Je ne saurai le dire mais je me rappelle avoir revisité mes projets de 2020. Cette hospitalisation n’en faisait pas parti.

Et puis cette peur d’avoir peut être à mon tour contaminé mes proches. Ma famille, mes amis… Je m’en voulais !

J’ai pensé à ma meilleure amie et nos fous rires. J’ai encore compte des comptes à régler avec cette folle. Je devais me battre pour ne pas laisser ce virus gagner.

J’ai dormi et comme par miracle je me suis retrouvée dans la nuit , j’essayais de reprendre ma respiration un peu plus normale… j’ai connu des jours sombres l’essentiel était de m’en sortir vivante.

1 mois 2 semaines d’hospitalisation au CTÉ de donka , j’en ai des histoires à raconter : des moments durs oui mais aussi de belles rencontres comme celle avec un petit garçon. Il était dans la même cabine qu’un ami que j’aimais visiter. Il a 11 ans et était faible, il avait aussi du mal à respirer. Ce corps d’enfant souffrait d’un mal qu’il n’a jamais connu auparavant. Il me regardait avec ses petits yeux fatigués. J’ai tenu à le rassurer que tout allait bien se passer. Et si je lui souriais, dans mon cœur c’était l’enfer. Quelle douleur de le voir ainsi. Ses pleures me déchiraient le cœur. Je l’aidais à boire un peu d’eau avant de se recoucher il me disait « Tantie je vais mourir » avec ses yeux pleins de larmes. J’ai rassuré Diaby et moi en quittant la salle le coeur fendu. Diaby est un guerrier. Une semaine après, il tenait bon. Oui le petit s’appelle Diaby ; il a été mon ami depuis le premier jour. Dans le centre j’ai vu des gens que le virus a emporté, des personnes que j’ai vu rentrer le matin et sortir le soir sur un brancard ; leurs corps transportés par La Croix rouge.

J’ai vu des médecins qui se battaient pour nous sauver la vie. Des proches qui étaient inquiets que le pire arrive. Je dois ma vie à ces médecins. Ils m’ont aidé à et m’ont donné de l’espoir. A mon plus grand soutient dans cette épreuve Dr AT ( service réanimation) il a été plus qu’un médecin , un ami qui m’a tenu la main pour traverser ces moments. Au delà de guérir cette maladie , il m’a aidé à faire Confiance en moi en m’apprenant que seule la positivité peut nous aider à faire face à toutes les situations.Il a apporté la lumière là où tout était sombre. Aucun mot , aucun cadeau ne peut récompenser cela. Ce médecin sera éternellement dans mes plus beaux souvenirs

S’il vous plaît prenez cette maladie aux sérieux et redoubler d’effort en respectant les gestes barrières

A ce stade mes proches ont été testé négatif après 12 prélèvements , j’ai rejoins ma famille depuis plusieurs semaines et la vie a repris son cours normal. C’etait un moment pénible mais une belle leçon de vie. Que Dieu veille sur nous

Fatoumata Diané

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