Syligate: le « JUDA « Amadou Diaby, accuse et récuse (Par Abdoulaye Oumou Sow)

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Dans la matinée de ce samedi, 17 juillet 2019, les avocats du vice-président suspendu de la FEGUIFOOT Amadou Diaby, étaient devant la presse pour disent-ils faire le point sur la décision de la commission d’éthique de la Fédération Guinéenne de Foot ball. Décision interdisant à Amadou Diaby, reconnu coupable de corruption, d’exercer toute activité liée au football en Guinée pendant 7 ans dont 5 fermes.

Annoncé à cette conférence de presse, Amadou Diaby a brillé par son absence. Ce sont ses avocats : Me Maliki Ibrahime, avocat au barreau du Mali, et Me Adama Barry, avocat au barreau de Guinée, qui ont échangé avec les journalistes pendant plus d’une heure.

Dans un communiqué de presse, les avocats de Amadou Diaby ont fait lecture des « Dix commandements ».

Les conseillers du vice-président de la Feguifoot indiquent que «  cette décision cabale, usant du même modus operandi que la décision de suspension provisoire numéro 02/29/19 du 29 Juillet 2019, prise contre M. Amadou Diaby, par la même commission d’Ethique, sur la foi de dénonciations calomnieuses de M. Paul PUT, dont la primeur fût curieusement réservée à Guineenews , organe de presse dont le directeur n’est autre que le président de la commission d’Ethique, n’a guère surpris M. Amadou Diaby qui est serein et reste confiant que cette décision injuste et sans fondement sera sanctionnée par toute structure sérieuse et professionnelle de l’éthique ».

Le Camp de Amadou Diaby estime qu’a « l’absence de toutes preuves sérieuses, le président de la commission d’Ethique a dissuadé M.Paul Put d’accepter d’être confronté à M. Amadou Diaby devant la commission le 07 Août 2019 ».

De cette accusation, on comprend aisément que la meilleure façon de se défendre, c’est d’accuser. Car, ce que les avocats ne disent pas, c’est que leur client avait déjà déposé une plainte contre l’entraineur Paul PUT  au niveau de la police judiciaire pour diffamation. Donc une sorte d’épée de Damoclès sur la tête du Belge.

On dit souvent que, qui se justifie sans être coupable s’accuse.  

Primo, monsieur Amadou Diaby est revenu à Conakry pour être entendu le  1 er Août 2019, par la commission d’éthique. Cette confrontation qui était prévue pour le 07 août 2019, a été reportée sine die. Parce que le Vice-président suspendu de la Feguifoot avait porté plainte pour diffamation contre l’entraineur Belge à la Direction de la police judiciaire (DPJ).  Cela, avant même la confrontation annoncée entre les deux hommes devant la commission d’éthique de la Féguifoot.

Pourquoi une plainte contre Paul PUT dans une affaire dans laquelle, il devait avoir une confrontation directe ?

Secondo, ne dit-on pas souvent que l’honnêteté est la meilleure ruse ? Mais par une ruse, une autre ruse se rompt. C’est bien ce qui est arrivé dans cette affaire de #syliGate opposant Amadou Diaby et Paul PUT. Malheureusement, les plus rusés sont souvent les premiers attrapés.

Il ressort clairement que le vice-président suspendu Amadou Diaby, n’a jamais voulu de cette confrontation avec l’entraineur Belge Paul PUT. En tout cas, s’il se sentait clean dans cette affaire, il n’avait pas besoin de porter plainte pour diffamation à la police contre l’entraineur avant la fin de la procédure devant la commission d’éthique.  Car, on dit que souvent avec un petit appât on capture des gros poissons. Mais malheureusement, Amadou Diaby a voulu bien échapper à la confrontation avec le Belge qui l’accuse d’avoir perçu une commission de 10 % sur son salaire. Même s’il continue de nier en bloc les accusations, il ressort clairement qu’il avait refusé de créer des conditions pour que la vérité jaillisse dans cette affaire.

Comme le rappelle même l’avocate Me Adama Barry, « le problème du football  est profond ». Et nous le savons tous. Maintenant, les avocats d’Amadou Diaby ont dit qu’ils se réservent le droit de saisir les juridictions nationales et supranationales pour contester cette décision de la commission d’éthique de la fédération Guinéenne de football.  En attendant, il faut juste rappeler aux défenseurs d’Amadou Diaby qu’un « homme de courage ne fait point périr ses ennemis par de secrètes ruses, il sait les attaquer de front », disait Euripide.

Abdoulaye Oumou SOW, Journaliste, Blogueur

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