FRIA- C’est un secret de polichinelle ! La ville de Fria est paralysée depuis hier mercredi, lendemain de la Fête de Ramadan, par des femmes en colère.
Elles ont investi l’enceinte de la cour abritant le bloc administratif pour empêcher selon elles, la préfète Gnalen Condé d’accéder à son bureau.
Pour désamorcer cette crise, une forte délégation des ressortissants de Fria, conduite par Aboubacar Makhissa Camara, Directeur National des impôts, est venue à leur rencontre ce jeudi 6 juin aux environs de 18 heures
Aboubacar Makhissa Camara et Elhadj Wakhil, Inspecteur régional de la ligue Islamique de Boké, ont accentué leur discours sur le pardon et la compréhension mutuelle. Ils ont rassuré les manifestantes de la transmission de leurs revendications au chef de l’Etat et les a invité à libérer l’esplanade de la préfecture en attendant la réaction du président Alpha Condé.
Les femmes, au départ, très catégoriques sur leur décision, ont tenu à vider leurs sacs. Trois d’entre elles, ont chacune relaté plusieurs faits qui, selon elles, sont les causes de leur désapprobation aux idéaux de la préfète.
A l’issu de trois heures d’échanges très houleuses, la porte-parole des femmes, a, au nom de celles-ci et des jeunes de Fria, déclaré avoir accepté la demande de leur frère Aboubacar Makhissa Camara, tout en lui signifiant qu’elles sont dans l’attente d’un décret limogeant Hadja Gnalèn Condé à la tête de la préfecture de Fria, seule condition pour que la paix règne dans la cité.
C’est à 20H15 minutes que les femmes ont, dans la joie et l’allégresse, libérer l’esplanade de la préfecture.
Après Macka Traoré, c’est Aboubacar Makhissa Camara qui vient de réussir sa mission de maintien de la paix dans sa ville natale.
Djénabou Batco Diallo pour friaguinee.net