Fria : les vendeurs d’essence aussi expriment leur mécontentement !

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La hausse du prix du tronçon de 1500 à 2000 fg par les conducteurs de motos-taxis pour exprimer leur mécontentement face aux mesures prises par les  autorités judiciaires notamment la surcharge, est mal perçue par les vendeurs d’essence.

Ce jeudi matin, les propriétaires d’engins roulants ont été surpris de constater la hausse brusque du prix du litre d’essence au marché noir. Il faut débrousser 9000 fg pour se procurer du litre  qui jusque là se négociait à 8500 fg.

Pour ces vendeurs, c’est aussi leur manière d’exprimer leur mécontentement.

« Avant on vendait l’essence à 9000 fg, à cause de la conjoncture économique de la ville de Fria, nous avons jugé nécessaire de revendre à 8500 fg. On a appris que les autorités ont demandé aux conducteurs de motos-taxis de cesser les surcharges et de mettre les casques, à cause de ça ils ont augmenté le prix du tronçon à 2000 fg et 2500 fg. Nous aussi on paie le transport pour aller chercher le carburant, si on ne gagne que 8000 fg de bénéfice par bidon et que ces 8000 fg servent de transport, on ne va rien gagner. Puisqu’ils ont augmenté le prix du transport, nous aussi on a augmenté le prix de l’essence » a expliqué Sékou Sylla.

Les vendeurs d’essence  ne comptent pas baisser les bras, «  tant que le prix du transport ne baisse pas, il en sera ainsi pour le prix de l’essence ».

« Si les conducteurs de motos-taxis ne baissent pas le prix du tronçon, on ne baissera pas. Le jour où ils vont revenir sur l’ancien prix, nous aussi on va revendre à 8500 »

Cette augmentation brusque et fantaisiste n’est pas sans conséquence sur le quotidien des citoyens de la cité qui, d’ailleurs, fustigent le silence des autorités face à cette situation.

« Actuellement chacun fait ce qu’il veut, comme il veut et quand il le veut. On dirait que nous n’avons pas d’autorités à Fria. Ça c’est très grave pour un pays, chacun se croit au dessus de la loi. Si ça continue, on finira par nous rendre justice parce que si les autorités sont incapables, ce sont les citoyens qui vont agir » menace Alya Bangoura.

Pour l’heure, les yeux sont rivés sur la société civile notamment l’association des consommateurs, censée défendre les intérêts de la population.

 

Djénabou Diallo

Tel : 628 28 67 44

 

 

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