Fria : les réalités des préparatifs de la fête de Ramadan

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Bientôt le mois de Ramadan va atteindre sa ligne d’arrivée. Chaque musulman de son coté, se prépare à sa manière pour rendre ce jour festif, heureux selon ses moyens.

Au marché central de Fria, le constat est évident tant chez les vendeurs que chez les acheteurs.

Contrairement aux années précédentes, l’affluence est au rendez-vous même si les vendeurs ne sont pas satisfaits de cet engouement.

« C’est vrai que le marché est plein mais les gens viennent demander les prix sans acheter. IIs disent que c’est cher et nous demandent de leur donner à des prix très bas qui ne peuvent pas faire notre affaire. On se comprend quand même avec ceux qui veulent acheter même si on ne fait pas un bon bénéfice » confie Mamadou Saliou Diallo.

Les vendeurs de chaussures en cuir ne sont pas en marge de cette situation. Ils écoulent plus ou moins leurs produits très prisés.

« Actuellement ça va un peu parce que les clients viennent lentement. Certains disent que c’est la saison des pluies, si les chaussures se mouillent, elles vont perdre leurs valeurs. Cela ne nous décourage pas parce qu’ il y a des gens qui aiment naturellement le cuir et qui achètent petit à petit » dit Souleymane Kanté.

 

Les parents, majoritairement les femmes, se bousculent dans le marché. Elles peinent entre choix et prix exorbitant qu’elles pointent du doigt chaque année.

« Je suis là uniquement pour acheter les articles de fête de mes enfants. J’ai cinq enfants dont deux garçons, je suis non seulement dans l’embarras de choix mais je suis aussi confrontée au prix. Tout coute excessivement cher, des chaussures aux habits, rien n’est accessible. C’est dur mais on s’efforce à faire plaisir aux enfants » déclare Maimouna Bangoura.

Dans les ateliers de couture, les clients qui viennent en compte-goutte sont très exigeants envers les couturiers qui, de leur côté se plaignent du retard enregistré par les clients.

Maitre Ibrahima Sory déclare : « Cette année, je peux dire Dieu merci. Depuis 2012, je n’avais pas eu la clientèle que j’ai eu cette année. Les clients viennent petit à petit et le plus souvent ils attendent une semaine ou cinq jours avant la fête, avec ça ils sont très exigeants, chacun veut avoir son habit le plus tôt que possible alors qu’ils ne sont pas venus à temps ».

La cité de l’alumine renait de ces cendres car d’un constat général, l’affluence est relativement encourageante par rapport aux années précédentes, grâce à la reprise partielle du travail à l’usine Rusal Friguia.

 

Djénabou Diallo

Tel : 628 28 67 44

 

 

 

 

 

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