En Guinée, plusieurs personnes sont atteintes de l’albinisme qui est une particularité génétique héréditaire qui affecte la pigmentation et se caractérise par un déficit de production de mélanine. Ces personnes sont souvent victimes de ségrégation ou de mutilations.
C’est pour protéger cette couche vulnérable qu’une rencontre se tient à Kindia pour la validation technique du draft de l’avant-projet de loi portant promotion et protection des droits des personnes atteintes d’albinisme en Guinée.
Le Directeur national de l’action sociale, présent à la rencontre, se réjoui de la rencontre, qui, selon lui, s’inscrit en priorité dans l’amélioration des conditions des couches vulnérables.
« Le ministère de l’action sociale a pour mandat, d’initier l’élaboration de tout texte juridique portant promotion et protection des personnes vulnérables que nous avons en charge. Des conventions internationales ont été ratifiées par la Guinée, sur la base desquelles nous sommes en train de faire des lois au niveau national pour défendre nos différents groupes cibles. Cette activité est une grande satisfaction pour nous. Tous les groupes vulnérables que nous avons, que ça soit les handicapés, les personnes âgées ou celles atteintes d’albinisme, nous avons cette charge morale de les défendre et de les protéger. Et pour le faire, il faudrait qu’on mette en place un cadre juridique approprié. Cela ne peut se faire qu’à travers l’adoption des projets de loi dans le domaine » a expliqué Moussa Traoré.
La chargée de communication de la fondation pour le secours et l’insertion sociale des albinos est, quant à elle revenu sur les maux dont souffrent les albinos dans le monde.
« Aujourd’hui, il est plus que nécessaire que cette loi soit promulguée car elle y va dans l’intérêt et de la sécurité des personnes vulnérables. Ce qui se passe dans des pays comme la Tanzanie, ces personnes sont mutilées, assassinées, à cause des fausses croyances. Nous ne voulons pas que cela arrive à la Guinée. Une fois cette loi en Guinée, j’en suis persuadé que l’État prendra ses responsabilités. Cette loi une fois adoptée et promulguée, sera une première non seulement en Guinée mais aussi pour l’Afrique » a déploré Hadjiratou Bah.
Ce sont au total, 26 personnes venues du ministère de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance, du ministère de la justice, de l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs, de l’INIDH, des départements ministériels et des institutions internationales des droits de l’homme qui vont pendant deux jours se familiariser avec le contenu des instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs aux droits des personnes atteintes d’albinisme et la déclaration universelle des droits de l’homme.
Fatoumata Camara, correspondante à Kindia