Fria : l’avis de grève lancé par le SLECG inquiète les citoyens

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Au sortir d’une grève qui a secoué le système éducatif guinéen pendant plus de 20 jours et qui n’a été que suspendue suite à l’intervention des religieux, Aboubacar Soumah le meneur de cette grève ne compte pas baisser les bras.

Après l’échéance de la date accordée au gouvernement pour satisfaire leurs points de revendications, le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) version Aboubacar Soumah a officialisé la semaine dernière un avis de grève qu’il compte déclencher le lundi 12 février prochain. Cette annonce qui doit selon elle interrompre l’évolution normale des cours inquiète plus d’un dans la cité de l’alumine car il y va de la bonne formation de nos enfants.

« Nos enfants et seulement eux sont victimes des conséquences de ces multiples grèves dans le système éducatif. Les membres du gouvernement font la sourde oreille parce que tout simplement leurs enfants étudient à l’étranger. Que cette grève soit illégale ou pas, ils doivent du moins essayer de diloguer avec Soumah parce qu’il est soutenu par la base » a déclaré Mouctar Camara.

Le slogan dans les examens nationaux est « Tolérance zéro ». Un slogan devant emmener les élèves à redoubler d’ardeur pour acquérir le niveau requis et passer en classe supérieure avec un bagage intellectuel non négligeable. Mais l’acquisition de tout ceci ne doit-il pas être précédée d’une année scolaire complète, sans interruption?

Le pays doit donc former ses enfants pour pouvoir compter sur eux.

« Si le pays doit compter sur la jeunesse d’aujourd’hui pour garantir son avenir, il doit d’abord commencer par leur offrir une opportunité de formation. D’ailleurs les résultats catastrophiques issus des différents examens nationaux l’année dernière n’ont étonné personne, ça juste été le reflet de l’effet papillon (les conséquences de la grève du mois de février 2017) » a affirmé Momo Cissé.

Les années scolaire 2016-2017 et 2017-2018 ont enregistré deux grèves qui ont perduré un peu plus de deux semaines chacune. Alors la question que se posent plusieurs observateurs est celle de savoir, s’il faut laisser naître un incendie pour chercher à l’étouffer?

Le gouvernement devra donc revoir sa stratégie de négociation pour éviter de revivre les événements du mois de décembre dernier qui ont permis le viol d’une jeune élève et coûté la vie à un autre.

Nous y reviendrons.

Fodé Gouly Camara

Tel : 621 26 66 21

 

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