Fria: les citoyens veulent une campagne électorale civilisée

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Depuis quelques années la ville de Fria est  dans une situation déplorable. A quelques jours des élections communales et communautaires, c’est l’heure pour les candidats de convaincre les électeurs à travers la campagne électorale lancée le 19 Janvier 2018. Sachant que les précédentes élections ont été émaillées de violences, cette fois-ci les citoyens de la cité de l’alumine optent pour une campagne civilisée pour un scrutin apaisé.

« Par rapport à la campagne électorale, les jeunes de Fria doivent garantir la paix d’abord parce que sans la paix nous ne pouvons rien faire. Ceux qui se sont présentés n’ont qu’à savoir qu’ils seront là pour toute la population, il ne faudrait pas que tout se bloque, car un maire ne peut servir sa population que lorsqu’il y a la paix » a rappelé Aguibou Diallo, professeur au collège Hadja M’Mah Camara.

« Cette année moi je vais rester tranquille chez moi parce que les autres fois, j’étais engagée, j’étais dans toutes les campagnes, on provoquait, insultait les gens. Mais j’ai compris que tout ça c’est zéro ! Tu vas faire la guerre à tes voisins à cause des politiciens qui ne te connaissent même pas. Je demande aux femmes de Fria de sensibiliser leurs enfants, de tenir leurs langues, de ne pas insulter les gens ou attaquer les biens des autres. Attendons le jour du vote pour aller voter pour celui qu’on veut sans bruit » a dit Mariama Ciré Bangoura, citoyenne.

« Nous avons vécu des élections en Guinée où à un mois des élections les remues ménages ont commencé, certains foyers ont été brisés mais cette fois-ci, à voir l’allure des choses, j’ai une bonne impression et cela augure des élections paisibles et sans problèmes » a déclaré Abdoulaye Camara.

Pour le Directeur préfectoral de la jeunesse, c’est le moment d’interpeller la jeunesse, cette couche sensible qui est à la fois la cible et la victime des manipulations politiques.

« Je demande à toute la population de démontrer sa maturité. A la jeunesse de comprendre que l’avenir leur appartient et je sais que le plus souvent pendant la campagne et les élections, les politiques se servent des jeunes, ils les manipulent, les mettent devant, pour créer des problèmes quand ils ne sont pas satisfaits de leur résultat. Je demande à ma jeunesse de refuser ces manipulations » a martelé Abdoulaye Aziz Camara.

Fria, la ville qui renait de ces cendres, n’a pas besoin de violences, c’est pourquoi, le Directeur préfectoral de la jeunesse invite chacun «  à privilégier l’intérêt commun au détriment de celui personnel ».

Oumou Hawa Kanté

Tel:624 38 63 21

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