Pour quelle transition en Guinée ?

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Le Président Colonel Mamadi DOUMBOUYA qui vient de sonner le glas de la gouvernance du PRAC, certes, nous fait rêver mais comme il est admis par un vieux dicton populaire : “Tout nouveau, tout beau”, les moments passeront très vite car le délai de grâce sera de très courte durée, si ce n’est déjà le cas.

En effet, face à ce challenge majeur, nous, élite guinéenne, ne devront pas baisser les bras et laisser encore, l’espace public à ces partis politiques corrompus et autres activistes impénitents de la société civile guinéenne qui nous ont tous pollué l’atmosphère ces derniers temps. Déjà, nos hôtels et autres résidences officielles, sont tous remplis d’aventuriers de tous poils et de tout acabit. Pour la plupart ayant déjà presque échoué dans leur vie d’outre-mer (Baa kô, derrière l’eau ou l’autre rive). La présence confirmée certaines organisations de voyous, comme le fameux Conseil de la Transition en Guinée (CTG) de Sorel Keita dont le père a trempé dans de sales draps en côte d’Ivoire pour avoir abuser de la confiance du Défunt Président de ce pays très hospitalier de l’Afrique de l’Ouest. Angoisse aggravée par cette supposée supposée sympathie du CNRD avec certaines organisations communautaires extrémistes de la diaspora. Trinquer avec certaines radicales relève du faciès que ne toléra point le peuple. Au rang desquelles figure l’équivalent des Nazi ou autres organisations d’extrême droite qu’est la tristement célèbre Potal Fii Bantal Fouta qui sous une autre bannière, était à ciel ouvert entrain de lever de fonds (fiduciaire ) pour une lutte armée au profit des peulhs en Guinée. Exactement comme c’est le cas aujourd’hui au Nigeria dans le plateau de JOS dans le nord-est où les foulani leur sèment la désolation et le désarroi sous le prisme de Boko Haram qu’on ne rappellera plus les exactions et atrocités innommables.

Vous conviendrez avec moi, chers compatriotes que ces braves jeunes des forces spéciales, sous la conduite héroïque et éclairée du célèbre

Légionnaire le Président Colonel Mamady DOUMBOUYA auquel je rend un vibrant hommage et prête également de bonnes intentions, mais, dont je suis persuadé reste très malheureusement à la tête d’un État, à la suite d’un combat suscité par son instinct de survie et de conservation, face au péril à lui imposer et dénoncé par ce grand cadre démissionnaire du RPG Arc-en-ciel Souleymane DOUMBOUYA(À lui bonne chance et respect).

Si notre héros national à un état de service militaire impressionnant, il est aussi évident que la politique n’est pas son point fort. Et, déjà l’un des vrais problèmes auquel il sera confronté sera ce difficile rôle de sélecteur : c’est à dire, choix du personnel dirigeant. Le PRAC, aujourd’hui hors circuit et sujet de graves signes de sénilité surtout très prononcés après le mandat de trop où cette insuffisance empêcha même l’exécution du Budget National de Développement (BND) à hauteur du taux de 5% et ce ,jusqu’à sa capture, constituera une carence à vite combler.

Conscient de cet état de fait, c’est-à-dire de l’impréparation politique de nos vaillants soldats du 05 septembre 2021, il apparaît comme un devoir patriotique de faire un petit jet rapide, liminaire ou minimal d’un des schémas possibles qu’il nous faut pour une transition réussie avec le pieux vœux quelle soit la dernière! inchallah !

Ainsi, pour le schéma global de la transition, je propose ce qui suit: deux (02) phases.

– Pendant la première phase devant s’étendre sur six (06) mois maximum : Le Président gouvernera par ordonnance et désignera un comité d’experts de quarante cinq (45) personnes. Tous des spécialistes de renommées pour réécrire et proposer l’avant-projet de la nouvelle constitution ;

En second, étalée sur une durée de dix-huit (18) mois mais qui devra nécessairement être accompagnée des principaux Partenaires Techniques et Financiers afin de financer aisément toutes les élections et appuyer les réformes subséquentes à entreprendre. Si cela n’est pas fait, laisser cet exsangue légué par l’ancien régime sera un des obstacles de la réussite de la transition. Donc pour ce faire après le vote référendaire du texte qui consacrera les principales institutions à mettre en place, y compris un organe législatif genre CNT et qui sera nommé par ordonnance. Sa mise en place en rapport avec le texte fondateur de l’État adopté par le peuple sera déjà une source légitimité pour faire voter nos lois et ramener le président de la transition au seul pouvoir décretal. Cet organe législatif non élu, mais oint par le peuple, pourrait procéder à l’élaboration en toute légitimité et à l’adoption de nouveaux textes législatifs (projets et propositions) qui ne pourront être indiqués ou prévus dans la nouvelle constitution. Ceci, afin d’éviter de consacrer beaucoup d’institutions républicaines. Ainsi sera pallier un des constats du CNRD relatif à l’hypertrophie institutionnelle.

Que Dieu bénisse la Guinée !

Pépé Moriba Haba, ingénieur agronome

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