Embaló ne livrera pas le général Indjai : “la Guinée-Bissau est un État comme l’Amérique”

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Les choses risquent de se corser entre les Etats-Unis d’Amérique, la superpuissance mondiale et la Guinée-Bissau autour de l’affaire Antonio Indjai, accusé de trafic international de drogue.

Peu avant son départ pour six jours au Brésil, le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló, a exclu lundi toute possibilité de remettre aux États-Unis d’Amérique, l’ancien chef d’état-major des forces armées, António Indjai, accusé de plusieurs crimes par les Américains dont le narcotrafic.

« Les Américains savent qu’António Indjai est ici et qu’il est Bissau-guinéen. La Guinée-Bissau est un État comme les États-Unis d’Amérique, António Indjai est mon citoyen, s’il y a quelque chose, ils doivent contacter la Guinée-Bissau. Si António a fait ce qu’ils disent qu’il a fait, s’ils le prouvent, nous pouvons le juger ici », indique le président Embalò, cité par Bissauactu.

« António Indjai est libre de se déplacer sur tout le territoire national, ce que les Américains ont dit n’est valable en Amérique. Il n’y a pas qu’António Indjai, aucun citoyen de Guinée-Bissau ne sera emmené hors du pays pour être jugé à l’extérieur. Si (le citoyen) fait une erreur, il doit nous en informer », a-t-il déclaré.

Selon Bissauactu, Umaro Sissoco Embaló a également déclaré qu’il avait déjà donné des instructions au Ministère des Affaires étrangères de Guinée-Bissau pour qu’il vérifie auprès des États-Unis d’Amérique, reconnaissant que les accusations portées contre l’ancien chef d’état-major des forces armées étaient graves.

Sur un autre sujet en Guinée-Bissau, informe le journal, Sissoco Embaló a déclaré qu’il avait une confiance de mille pour cent au procureur général, Fernando Gomes, qui a été accusé de persécuter les citoyens et de violer les lois.

Les Etats-Unis, renseigne l’AFP, ont annoncé offrir une récompense de 5 millions de dollars (4,3 millions d’euros), jeudi 19 août dernier pour l’arrestation de l’ancien putschiste Antonio Indjai, meneur du coup d’Etat en 2012, recherché pour son rôle présumé dans un trafic de drogue lié aux guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC),

Avec Bissauactu

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