Conakry: un policier fauché par le train mineralier de Rusal-Friguia

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Le malheureux événement est survenu hier lundi 7 septembre 2020 à quelques mètres du carrefour SOS, au quartier Sonfonia.

Le train mineralier de la société Rusal-Friguia a violemment percuté un agent de la CMIS N°6 de Yattaya. L’homme que plusieurs riverains croyaient mort à cause de la gravité de ses blessures, serait sous soins intensifs dans un centre hospitalier de la place.

Revenant sur les circonstances dans lesquelles l’accident est survenu, le chargé de la sécurité ferroviaire de la Société Rusal-Friguia a indiqué que le policier était couché sur les deux fils des rails.

« Ceux qui disent qu’un corps sans vie a été retrouvé sur les rails à SOS n’ont pas dit vrai. C’est un agent de la CMIS numéro 6 de Yattaya affecté au poste de police du carrefour SOS qui a été percuté par le terrain la nuit dernière aux environs de minuit. Jusqu’au moment où je vous parle, la personne en question n’est pas morte. Ce policier était couché sur les deux fils des rails juste derrière le poste de police. C’est après le passage du train 19 vers 00 heure 20 qu’on a retrouvé le monsieur. Il a été blessé, ses orteils et doigts sont coupés. Ses mains étaient sur le premier fil des rails et les pieds sur le second fil. Ce sont les orteils et doigts qui étaient sur les rails que le train a coupé. Il a eu des blessures à la tête et un peu partout sur son corps. Il a été transporté à l’hôpital du Camp Samory où il devrait subir une intervention chirurgicale. Pour l’instant, on attend la suite de ça », a expliqué Elhadj Baldé au micro de nos confrères de guineepremiere.com.

Plus loin, l’agent fustige l’occupation anarchique des emprises des rails et invite le gouvernement à leur venir en aide pour minimiser les drames sur cette voie.

« La sensibilisation pour que les gens évitent les rails est permanente. Beaucoup de médias nous soutiennent dans ce sens. Nous allons vers le gouvernorat, les communes, les quartiers pour attirer l’attention des uns et des autres sur le danger qu’on risque en fréquentant les rails mais aussi afin que ces autorités nous aident à déguerpir l’emprise de la voie. Des gens ont construit par ci et par là. Alors que l’emprise, c’est 25 mètres de part et d’autre. Depuis qu’il y a eu l’occupation anarchique de la voie, les accidents sont récurrents. Des fois aussi, il y a des gens qui déposent des corps sur la voie pour faire croire que c’est le train qui a tué. Je profite de votre média pour demander aux autorités de nous aider à déguerpir l’emprise de la voie. Nous, nous faisons notre mieux pour sauvegarder la vie de nos compatriotes ; mais hélas, les gens refusent de comprendre. Nous sommes plus de 500 agents le long de la voie du port de Conakry à Fria. Le Guinéen n’a peur que de celui qui a l’arme. Nous, nos agents ne sont pas armés. C’est la police et la gendarmerie qui sont armées. C’est pourquoi, nous demandons l’aide de l’État », exhorte-t-il.

Il y a quelques mois, le même train avait violement heurté un camion poubelle à Hamadallaye.

Ibrahima Sory Camara pour friaguinee.net

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