Que retenir du passage de Dadis Camara, ex-putschiste chez nos confrères des GG?

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C’est un homme qui a gros sur le coeur mais moins courageux et en manque de liberté qui était décidé de livrer sa part de vérité dans un dossier d’ego qui impacte peu la vie de la vie de la nation mais malheureusement qui a relevé au monde le pétrin dans lequel vit l’enfant de koulé, depuis sa convalescence forcée et politique à Ouagadougou.
D’abord, ce qu’il faut retenir de nos confrères, c’est l’usage abusif du mot  » Monsieur le Président « . Dadis Camara n’a jamais été Président ni Chef d’État, c’est un putschiste à la limite un chef de la junte qui s’est accaparé du pouvoir dans des conditions non admises par les lois du pays, qui est le coup d’État.
Ensuite, son interview prouve que l’homme avait trop sur le coeur mais avec un gros bœuf sur la langue. Il n’est pas libre de ses propos ni de ses opinions. Ni par sagesse ni par intelligence, mais par manque de liberté, il a préféré prendre son mal en patience.
Déçu, oui. Surtout de son proche parent Papa Koly Kourouma. Dadis fait comprendre sans se prononcer, qu’il a servi de marchandise politique et de tremplin pour l’actuel Ministre des ordures.
Sur la transition de 2008, à la suite de la mort de Lansana Conté, le capitaine Dadis révèle qu’il était au chevet de ce dernier à 24h avant sa mort. Est-ce une façon de dire qu’il a été préparé à la succession? Ce passage mérite une clarification. Si tel était le cas, il faut voir une haute trahison de la part de Lansana Conté. Mme Henriette Conté part avec d’énormes secrets sur un pan essentiel de notre vie démocratique.
Sur le cas du Général Konaté, le bouillant Dadis, par peur a hésité de donner un coup de pieds à la fourmilière pour ne pas aggraver la durée de sa convalescence et perdre toutes les attentions de son médecin traitant financier qui tient les cordons de sa bourse vitale depuis Conakry.
Bref, son passage est un peu semblable au récit de Pierre Corneille  » le Cid ».
Un Général grand et si puissant qui retourne à son créateur et lie sa suprématie à la volonté de ce dernier, ressemble à un vieux lion qui retrace ses années de gloire avec autant de regrets de n’avoir jamais crû que la sagesse s’apprend dans la jeunesse. Ça s’appelle du trop tard!
Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait.

Habib Marouane Camara, Journaliste Analyste

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