Coronavirus: l’OMS préconise des tests rigoureux sur la pharmacopée traditionnelle en Afrique

0

Le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique a préconisé, lundi 4 mai, que de nouvelles thérapies à base de pharmacopée traditionnelle contre le Covid-19 subissent des tests rigoureux avant leurs essais à grande échelle.

 « Les Africains méritent d’utiliser des médicaments testés selon les normes qui s’appliquent aux médicaments fabriqués pour les populations du reste du monde », a écrit l’organisation dans un communiqué publié sur son site Internet.

« Même lorsque des traitements sont issus de la pratique traditionnelle et de la nature, il est primordial d’établir leur efficacité et leur innocuité grâce à des essais cliniques rigoureux. Des plantes médicinales telles que l’artemisia annua sont considérées comme des traitements possibles du Covid-19, mais des essais devraient être réalisés pour évaluer leur efficacité et déterminer leurs effets indésirables », a souligné l’OMS.

Madagascar a mis au point un traitement curatif contre le Covid-19 à base d’artemisia qui est actuellement vanté à travers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, malgré les réticences de l’OMS. Le Congo-Brazzaville, qui abrite le siège du bureau africain de l’OMS, vient d’en commander un échantillon qui devait être présenté mardi au public, selon la présidence de la République.

« Même lorsque des traitements sont issus de la pratique traditionnelle et de la nature, il est primordial d’établir leur efficacité et leur innocuité grâce à des essais cliniques rigoureux », a martelé l’organisation onusienne, qui ajoute qu’elle « reconnaît que la médecine traditionnelle, complémentaire et alternative, recèle de nombreux bienfaits » et que l’Afrique a une longue histoire de médecine traditionnelle et de tradipraticiens de santé qui jouent un rôle important dans les soins aux populations.

Avec moins de 2 000 décès, l’Afrique reste peu touchée par la pandémie de Covid-19, qui a déjà tué près de 250 000 personnes à travers le monde.

AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here