Le président de la République, le Professeur Alpha Condé a pris deux décrets consécutifs en moins de 48 heures. L’un portant sur le report de la date des législatives initialement prévu le 16 février renvoyée au 1er mars 2020, et l’autre pour la tenue du référendum constitutionnel à la même date.
Ces deux décrets entièrement soutenus par la mouvance ne laissent pas indiffèrent le secrétaire politique et secrétaire général par intérim du RPG-ARC-EN-CIEL à Fria.
Pour Amara Traoré, ce report va permettre à la mouvante de reculer pour mieux sauter.
« Nous applaudissons les deux décrets, pourquoi parce que je ne dis pas pour celui qui est à distance de la politique, mais nous qui sommes plein dans la politique jusqu’au moment où je vous parle, la campagne n’est que théorique, elle n’est encore pas pratique, donc ce report pour le parti est une opportunité pour encore mieux nous préparer par rapport à la date fixée, donc réellement nous sommes entièrement d’accord avec le président de la république pour le report et ça permet à tous les 30 partis qui sont candidats aujourd’hui à ces législatives sauf pour un parti qui veut faire de la démagogie de mieux se préparer » se réjouit-il.
S’agissant du couplage de ces deux élections, l’ex président de la délégation spéciale de la commune urbaine indique que c’est une démarche salutaire qui ne peut créer un malaise que chez ceux qui parlent d’un troisième mandat qui est selon lui, un faux débat.
« La loi le lui confère de faire n’importe quelle élection en Guinée, que ça soit une élection locale ou nationale et pour quelqu’un qui connait l’importance d’une constitution, nous avons vu à travers le pays je ne parle pas de ceux qui veulent mordicus parce que eux leur argument c’est un troisième mandat qui est un faux débat parce que je crois que jusqu’à présent personne ne peut prouver pratiquement que le président a officiellement déclaré qu’il est candidat à un troisième mandat. Voilà donc argumenté des positions par rapport à un troisième mandat, pour moi en tant que secrétaire politique, c’est un faux débat. Les intellectuels qui se permettent de faire ça ont tous les outils par exemple pour prouver qu’ils peuvent s’opposer à ça, et à mon avis en tant qu’intellectuel de déposer une plainte s’ils ont des preuves que le président est candidat à un troisième mandat et de demander des explications, mais ils n’ont jamais fait face à la justice parce que eux mêmes ne font pas confiance à la justice quand il s’agit d’un truc public mais quand partout où se trouve leur intérêt à eux ils font confiance à la justice guinéenne, donc pour moi ce cumul est la bienvenue parce que le peuple a réellement besoin d’être clarifié.Quand il y a deux camps, que l’un dit je veux et l’autre dit je ne veux pas, il faut les départager et le seul moyen de les départager par la voix démocratique c’est les urnes, donc cumuler ces deux élections pour moi je crois que c’est une bonne chose et le peuple qui est prêt à voter ira voter sans problème » déclare Amara Traoré.
Parlant de la frange de l’opposition qui a décidé de boycotter ces élections, le secrétaire par intérim trouve qu’elle s’est fait du mal.
« Mais ils se sont fait du tort à eux-mêmes parce que les chaises vides n’ont jamais apporté à une structure qui se veut grandissante. A mon avis quelle que soit la nature d’un problème, le tout se discute autour d’une table. Quand tu veux être président demain et tu refuses de participer aux activités qui peuvent réellement te donner la chance d’être Président, c’est que réellement tu ne veux pas être Président ou tu as des positions contre ce peuple qui peut t’élire. Donc en toute sincérité, l’opposition s’est fait du mal en disant je ne vais pas et je félicite tous les partis qui ont compris que la voix des urnes est le seul moyen de prouver leur force dans la politique en Guinée » indique- t-il.
Plus loin, il insiste sur le fait que personne encore moins une structure ne peut empêcher la ténue de ces élections.
« Mais qu’est ce qui peut entraver ces élections ? Peut-être ceux qui veulent….je ne sais pas et on ne le souhaite pas parce que la Guinée est un pays bien organisé et structurée par des lois, donc si aujourd’hui quelqu’un dit qu’il va entraver ces élections, peut être sauf s’il prend les armes et on ne le souhaite pas, parce que je pense qu’aucun Guinéen aujourd’hui ne souhaiterait prendre des armes pour s’opposer à une élection. La seule manière de dire je suis fort dans une élection, c’est de participer aux élections pour que réellement tu prouves que le monde qui est derrière toi te permettra de dire ce que tu dis par rapport à l’autre camp mais si tu ne le fais pas c’est que tu es sûr que toi-même tu n’as pas de force et ta force est dans la rue alors que la rue n’a jamais arrangé un problème » conclut Amara Traoré.
Djénabou Batco Diallo pour friaguinee.net
