Votre enfant a raté son bac? Voici ce que vous devriez lui dire !

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En apprenant que votre enfant n’a pas décroché son bac, votre première réaction sera peut-être celle de la colère. Pourtant, selon la psychologue-clinicienne Angélique Kosinski, il est très important, à ce moment-là, de prendre du recul et de traiter les choses avec calme. Elle nous explique comment.

 Vous l’attendiez, ce coup de fil. Ces trois mots qui pouvaient vous emplir le cœur de fierté et les yeux de larmes de joie. « Je l’ai ! » Pourtant, lorsque votre téléphone a enfin sonné, c’est le scénario inverse qui s’est présenté. La déception, la tristesse, la colère. Votre enfant, qui était arrivé non sans encombre, peut-être, jusqu’en terminale, n’a pas eu son bac. Il a échoué. Comment, à ce moment, répondre à son désarroi et à sa peine ? Comment trouver les mots justes ?

LCI a posé la question à la psychologue-clinicienne pour enfants et adolescents Angélique Kosinski.²

Ne pas se laisser déborder par la colère

Pour la professionnelle, la première chose à faire est de consoler son enfant, qui fait certainement face au premier gros échec de sa vie. Il ne s’agit pas non plus, précise-t-elle, de lui dire que ce n’est pas grave « même si, en soit, rater son bac n’est pas si grave que ça ». Mieux vaut insister sur la notion de seconde chance, que ce soit au rattrapage ou l’année d’après. Car après tout, rien n’est perdu. Ne pas avoir son bac du premier coup n’est pas une fatalité.

Et même si cela est tentant et que ça vous démange au plus profond de vos tripes, rien ne sert, selon Angélique Kosinski, de se laisser envahir par la colère. « Ça ne sert à rien de lui crier dessus, à part lui déverser son propre stress. Ça ne fait pas avancer les choses et, de toute façon, l’adolescent s’en fiche », soutient-elle en conseillant aux parents d’essayer de prendre du recul. « On peut en revanche signifier à son enfant qu’on est en colère et déçu parce qu’on ne l’a pas vu travailler pendant l’année, qu’il sortait tout le temps… Et lui dire qu’on espère qu’il va en tirer les conséquences. C’est important de verbaliser les choses. »

De plus, selon Angélique Kosinski, les adolescents sont censés être matures lorsqu’ils passent le bac. Nul besoin, donc, de les infantiliser en leur faisant moult reproches. « Le parent doit aussi adopter une attitude en adéquation avec ça. C’est à dire le mettre face à ses responsabilités et lui expliquer que son échec est le reflet de tout ce qu’il a fait pendant l’année. » 

Se concentrer sur l’après

Vient la question, très importante, du plan B. « Il ne faut pas focaliser sur cet échec mais passer à l’étape d’après. ‘Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’il y a l’oral de rattrapage ? Est-ce que vraiment tu veux faire une filière générale ?' » Si l’adolescent exprime l’envie de tout abandonner, le rôle du parent, d’après Angélique Kosinski, est au contraire de le pousser à continuer. « Car de nos jours, le bac est quand même nécessaire à beaucoup de choses, estime-t-elle. Et si votre enfant n’a vraiment pas travaillé durant l’année, il faut le souligner et lui demander de mettre toutes les chances de son côté en travaillant l’année prochaine. »

Mais pour Angélique Kosinski, la notion la plus importante à aborder est celle de la confiance. « Il faut lui dire que l’on a confiance en lui pour passer à l’étape d’après. Cette notion de confiance est une notion clé. » Elle permettra à l’adolescent de comprendre qu’il n’a pas forcément fait les choses correctement, mais qu’il est tout de même épaulé, accompagné. Une force qui lui servira forcément pour la suite.

Enfin, la psychologue-clinicienne conseille aux parents de « ne pas se projeter sur son adolescent », ce que beaucoup ont tendance à faire. Quel parent n’a pas eu l’impression de repasser son bac à la place de ses enfants? « Ce n’est pas vous qui passez le bac mais votre enfant, rappelle-t-elle. Et c’est leur échec, pas le vôtre ».

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