Fria: le calvaire des fonctionnaires payés avec des billets de 100 FG

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FRIA- Plusieurs fonctionnaires payés récemment en des billets de 100 FG, sont confrontés à de sérieuses difficultés quant à leur utilisation.

Des boutiquiers du marché central à ceux des quartiers, en passant par les conducteurs de mototaxis, tous les rejettent.

Interrogé sur ce sujet, un enseignant a confirmé notre constat et regrette cette attitude.

« A trois reprises, cette année on me paie avec les billets de 100fg que je n’arrive pas à utiliser parce que personne ne daigne les prendre, taximètres comme commerçants. On me dit de partir à la banque pour les échanger. J’ai encore cette somme avec moi dans ma chambre. Moi je pense que avoir de petites coupures c’est une bonne chose pour l’économie du pays mais ces billets ne doivent pas être un ornement mais un instrument d’échange pour nous » fustige Mamadou Barry. 

Au marché central, toutes les vendeuses sont catégoriques ! Elles ne veulent pas de ces billets.

« Moi je ne prends pas et je ne prendrai pas parce que, si je prends ces billets de 100 Fg, je n’aurai personne à qui les remettre. Les gens ont boudé cet argent, alors qu’est-ce que moi je peux en faire ? » s’interroge M’Balia Camara.

Du côté des conducteurs de taxi-motos, le refus des clients à accepter ces billets, est l’argument soutenu pour refuser cette petite coupure.

« Nous ne prenons pas les billets de 100 fg parce que les passagers nous ont découragés. Quand un d’entre eux, nous paie le transport avec ces billets, si nous les remettons à quelqu’un d’autre en guise de monnaie, la personne refuse de prendre ces billets que certains appellent ‘’ Alpha Condé’’. Chose qui entraîne quelques fois des disputes entre conducteurs et clients » indique Samba Diallo.

 Les fonctionnaires qui gardent ces petites coupures dans leurs maisons, invitent les services financiers à prendre en compte cet aspect tout en suspendant pour l’heure, le paiement des salaires avec ces billets, afin d’éviter des accrochages entre clients et acheteurs d’une part, et entre conducteurs et clients d’autre part.

Abdoulaye Barry pour friaguinee.net

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