Mozambique: le bilan du cyclone Idai dépasse les 200 morts

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Le cyclone Idai, qui a balayé la semaine dernière le centre du Mozambique, a fait plus de 200 morts dans le pays, a annoncé mardi le président Filipe Nyusi. Un deuil national de trois jours a été décrété.

Le cyclone Idai, qui a balayé jeudi 14 mars le Mozambique, a fait « plus de 200 morts » dans le pays, selon un nouveau bilan annoncé mardi 19 mars par le président Filipe Nyusi. « D’après les informations qui nous ont été données ici en arrivant sur le terrain (…), on est déjà à plus de 200 morts », a déclaré M. Nyusi à la fin d’un conseil des ministres qui se tenait à Beira (centre), ville en partie détruite par le cyclone. Le précédent bilan officiel faisait état de 84 morts.

« Près de 350 000 personnes » sont actuellement en zones inondées, selon le président. « Nous sommes dans une situation extrêmement difficile », a-t-il estimé, ajoutant que le gouvernement avait déclaré « un deuil national de trois jours » à compter du 20 mars. Sur le plan matériel, 23 000 habitations, 30 « unités de santé » et 507 salles de classes ont été détruites, selon les autorités mozambicaines.

Le bilan humain pourrait s’alourdir. Lundi, le président mozambicain prévenait qu’il « pourrait dépasser le millier de morts ». Les secouristes, eux, sont engagés dans une course contre la montre pour sauver des milliers de personnes toujours réfugiées sur des arbres et des toits, cinq jours après le passage du cyclone Idai en Afrique australe.

Selon l’organisation Care, Idai « pourrait être le cyclone le plus meurtrier en Afrique australe » à ce jour. Le cyclone a balayé la semaine dernière le centre du Mozambique puis l’est du Zimbabwe voisin. « Nous parlons d’un désastre majeur », a renchéri le porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (BCAH), Jens Laerke, mardi à Genève.

Au Mozambique, l’un des pays les plus pauvres au monde, une surface d’un rayon de 100 km est totalement inondée, selon le ministre de l’Environnement, Celson Correia. Il y a un « océan » dans les terres, isolant complètement des villages, a expliqué à l’AFP une humanitaire qui a requis l’anonymat.

200 personnes portées disparues

Et la situation ne devrait pas s’améliorer car des pluies abondantes sont attendues dans les prochains jours, a prévenu le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a commencé à acheminer de l’aide pour plus d’un demi-million de personnes.

Au Mozambique comme au Zimbabwe, de nombreux ponts et routes ont été emportés par les eaux, compliquant les opérations de secours et l’évaluation des besoins. Au moins 200 personnes sont encore portées disparues dans la région, notamment après l’effondrement d’habitations occupées par des fonctionnaires.

L’organisation Amnesty International a appelé la communauté internationale à se mobiliser devant l’ampleur de la catastrophe, mais aussi face aux conséquences du changement climatique.

Avec AFP

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