Fria/Femme modèle: Mariama Camara, la maîtresse polyvalente qui a plus de 100 apprenantes

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Elles sont nombreuses ces femmes qui dans l’ombre, loin des projecteurs réalisent des exploits dans le cadre de l’autonomisation de la couche féminine. Elles sont de celles qui sont sur tous les fronts pour relever les défis que la société leur lance. C’est le cas de Mariama Camara, maitresse au centre d’autonomisation et de promotion des femmes de Fria.

Dès son bas âge, elle a compris que le fait de n’avoir été à l’école, ne doit pas l’empêcher de réaliser ses rêves. Avec conviction, elle a refusé d’être négative dans la tête, et s’est donnée corps et âme pour devenir cette femme indépendante, dont elle a toujours rêvé.

Agée de seulement 24 ans, « Maitresse » comme l’appellent affectueusement des centaines de jeunes filles du centre et de la ville de Fria, a la maîtrise parfaite de la couture dame, de la saponification et de la teinture.

En plus de la connaissance qu’elle octroie aux jeunes filles et femmes du CAPF, la jeune mariée, mère de deux enfants, subvient a ses besoins personnels et a ceux de sa famille grâce a ses métiers.

 « Moi je gagne mon pain dans ces métiers que j’exerce. Grâce à mon mari qui est un homme visionnaire,  j’ai intégré un centre d’apprentissage où j’ai appris beaucoup de choses. Aujourd’hui, la couture, la saponification et la teinture mont permis d’être moi-même, c’est dans ce métier que je subviens à mes besoins. Actuellement je cherche la bénédiction de mes parents et j’aide mon mari dans les problèmes financiers grâce à ces métiers » explique-t-elle.

Malgré son jeune âge, elle estime que c’est le sérieux qu’elle a accordé à sa formation, qui lui donne la valeur qu’ elle a aujourd’hui. C’est pourquoi, elle invite les jeunes filles à faire comme elle.

« Si je suis aujourd’hui, une maitresse qui forme plus de cent filles, c’est parce que j’ai fait du sérieux dans mon apprentissage. Je demande à toutes les filles qui n’ont pas pu faire l’école de venir faire un métier, car de nos jours avec la conjoncture actuelle, les hommes ne peuvent pas faire tout, ils ne peuvent pas satisfaire tous nos besoins, ceux de nos parents et de nos enfants. Il faut qu’on s’entraide, il faut que les femmes exercent un métier car il n y’a pas de sot métier  » lance-t-elle.

Déterminée à aller de l’avant, Mariama Camara compte apprendre d’autres métiers et  continuer à servir sa nation à travers la formation des jeunes filles des centres d’autonomisation du pays.

Djénabou Diallo pour friaguinee.net

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