Fria/Journée de la femme : ce que l’ADDFF demande aux autorités !

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A l’instar de leurs consœurs du monde entier, les femmes de la cité de l’alumine ont célébré le 8 mars dernier, la journée internationale des droits de la femme sous le thème « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ».

Même si au plan national, le thème était axé sur l’autonomisation de la femme, l’association de défense des droits des femmes de Fria a accentué ses actions sur la lutte contre les violences faites aux femmes.

C’est par un carnaval géant, que des centaines de femmes avec à la tête, la présidente de l’ADDFF , ont rejoint le stade Konko Sylla, point de ralliement de toutes les femmes de Fria, aménagé et équipé par le Directeur National des impôts.

En présence des autorités préfectorales et communales, Djénabou Batco Diallo a prononcé un discours dans lequel elle a rappelé les statistiques des violences faites aux femmes au plan national, fournies par l’OPROGEM.

« Selon les statistiques de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des mœurs (OPROGEM), au compte de l’année 2018, 116 cas de viols ont été enregistrés, 23 cas dérision déférés, 12 cas de mariages forcés, 24 cas de séquestration, 6 cas de détournement de mineures, 7 cas de mariage précoce» a-t-elle rappelé avant d’interpeller les parents sur leur responsabilité sur les menaces qui planent sur les enfants notamment les jeunes filles.

Pour mettre fin à ces phénomènes qu’elle qualifie de question de société qui concerne tous les guinéens, la jeune dame a exhorté les autorités à mettre un accent particulier sur trois piliers.

«D’abord, l’Education qui a un rôle décisif à jouer dans la lutte contre les violences faites aux femmes ; ensuite la prise en charge physique et psychologique des victimes de violences et enfin, la tolérance zéro contre les auteurs de violences sur les femmes» a plaidé Djénabou Batco Diallo.

Après ce discours et celui de la Directrice préfectorale de la promotion féminine, conforment aux ambitions de la journée du 8 mars, les chants et les danses ont comme d’habitude dominé les festivités, ignorant complètement le but (plaider en faveur des droits des femmes) pour lequel, la journée est célébrée.

Aminata Sanoh pour friaguinee.net

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