Guinée : « Il n’y aura pas d’ouverture des classes le 3 octobre » dixit Aboubacar Soumah

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Initialement prévue le 15 septembre 2018, l’ouverture des classes a été reportée au 3 octobre 2018.

Ce report qui est intervenu peu avant la déclaration du premier ministre sur les ondes de la télévision nationale, soutenant que le gouvernement n’est pas en mesure de faire face à la revendication salariale faite par le SLECG, risque ne pas être tenable.

En marge d’une rencontre tenue ce mardi 11 septembre à son siège à Donka, le secrétaire générale du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a annoncé que l’ouverture des classes n’aura pas lieu le 3 octobre si les négociations sur le salaire de base de 8 millions  ne sont pas ouvertes et obtenues.

« Considérant la déclaration du Premier ministre, Monsieur Kassory Fofana, considérant également les dispositions que le gouvernement est en train de prendre à travers la mise en place d’une structure syndicale uniquement installée pour défendre les intérêts du gouvernement et non des travailleurs, l’ensemble des structures à la base à travers le bureau exécutif national du SLECG, nous décidons qu’il n’y aura pas d’ouverture des classes en République de Guinée tant que les huit millions ne sont pas négociés et obtenus à la satisfaction de la revendication de l’ensemble des enseignant de la République de Guinée. Je lance un appel à tous les parents d’élèves et à tous les élèves de bien vouloir comprendre notre position qui va dans le sens de la qualification du système éducatif guinéen. Les parents nous ont demandé de bien vouloir accepter que les examens nationaux se tiennent, nous avons accepté leur demande. Vous savez dans quelles conditions ces examens se sont déroulés. Mais aujourd’hui, le gouvernement se trouve incapable de satisfaire à nos revendications. Or, les enseignants guinéens estiment aujourd’hui que nous ne saurions plus continuer à vivre dans cette pauvreté que nous avons supportée depuis la proclamation de l’indépendance guinéenne. Donc aujourd’hui, étant entendu, prouvé que les richesses sont créées çà et là à travers les recettes des différentes régies financières, à travers la création de beaucoup de sociétés minières, nous avons estimé que nous devons mettre fin à cette pauvreté que nous avons toujours vécue » a déclaré Aboubacar Soumah.

Fatoumata Diaraye Bah pour friaguinee.net

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