Fria-Tabaski : morosité et cherté riment au marché de bétail

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A quelques heures de la célébration de l’Aïd El Kébir, l’atmosphère est morose chez les vendeurs de bétail, a constaté un reporter de friaguinee.net.

Cette fête lors de laquelle le musulman doit immoler un bélier, s’annonce avec difficultés chez certains citoyens de la cité de l’alumine.

A Sangaraya où les moutons de toutes les catégories sont exposés, vendeurs et acheteurs se plaignent de leur cherté .

Se sentant obligé de s’acquitter de son devoir religieux, Sékou Camara, un client rencontré sur les lieux, a le cœur serré.

« Chaque année est mieux que l’année précédente, je suis venu ici mais on me dit que le plus gros mouton coûte 2.200.000. C’est trop cher mais je me sens obligé de l’accepter parce qu’il me faut forcément immoler un mouton pour cette fête » fustge – t- il.

Pour justifier cette flambée des prix que les clients déplorent, les vendeurs évoquent plusieurs raisons dont la hausse du tarif de transport.

« Nous sommes là en train de vendre des moutons mais on traverse des situations difficiles dans les petites localités où nous partons chercher ces moutons surtout à l’approche de cette fête. Les villageois augmentent beaucoup les prix et nous aussi en allant il nous faut mettre du carburant dans une moto parce que c’est la saison pluvieuse et ce ne sont pas tous les véhicules qui se rendent au village. Une fois arrivé là-bas, les prix auxquels ils nous vendent ces moutons sont chers , de retour en ville ici quand on enlève tous ces frais et qu’on fixe notre prix aussi il nous faut avoir un peu de gain donc nous c’est difficile pour nous aussi » se plaint Naby Laye Moussa Camara.

Pour Mamadou Laho Diallo, les clients se fient au prix de vente, sans tenir compte de ce qu’eux les vendeurs endurent.

« Pour moi, il y a deux raisons, la première c’est la hausse du prix du carburant et la deuxième c’est là où nous partons chercher ces moutons. C’est très loin d’ici, nous devons chercher des moyens de déplacement. On n’est obligé d’accepter leur prix pour ne pas revenir les mains vides. Quand nous revendons ici, les clients disent que nous gagnons assez d’intérêt alors que ce n’est pas le cas, parfois même sur un mouton on ne gagne que 20.000 FG ou 25.000 FG de bénéfice » explique- t-il.

Le mouton le plus petit coûte 600.000 FG tandis que le plus gros se négocie à 2.200.000 FG. Des coûts qui ne sont pas à la portée même des travailleurs de l’usine qui, depuis la reprise des activités, perçoivent des salaires dérisoires.

Oumou Hawa Kanté pour friaguinee.net

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