Faranah : la ville manque de tout, la situation irrite les jeunes

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Située en Haute-Guinée à des centaines de kilomètres de la capitale guinéenne, Faranah la ville natale du premier président guinéen, est le chef-lieu de la région administrative qui porte son nom.

Longtemps resté à l’abandon lors du deuxième régime, l’arrivée au pouvoir du professeur Alpha Condé avait suscité assez d’espoir chez ses populations.

Une situation que fustige Mamady Fonfo Camara, un jeune natif de la localité qui, pour exprimer le ras-le-bol de la jeunesse a écrit ceci sur page facebook avec des images désolantes pour apporter les preuves de ses dires.

« Le changement n’est pas une opposition entre la nouvelle et l’ancienne génération, surtout dans le contexte propre de Faranah.

La forme ne change pas le fond, c’est un changement de méthodes, de personnes, de leadership, de paradigme, de mentalité et de stratégie.

Développer notre chère ville Faranah, devrait être le point essentiel où nos efforts doivent se donner rendez-vous au delà de toutes considérations (politique, ethnique ou religieuse).

Il est plus qu’une nécessité de faire un meeting géant très médiatique pour rappeler  au président de la République, ses promesses envers Faranah, de l’inexistence des grandes actions de développement du Gouvernement à Faranah et de l’abandon de la ville pendant près de 8ans. Cela n’a rien de politique et personnellement, je n’ai plus de patience pour attendre toujours, encore et encore c’est maintenant ou jamais. Les consultations vont démarrer bientôt dans les quartiers inchallah. Trop c’est Trop !!!

D’ailleurs Siguiri, Mandiana, Kouroussa, Kérouané… qui ont un peu bénéficié, continuent de réclamer. Faranah qui n’a rien eu, continue de se taire.

Faranah a déjà rempli sa part du contrat de 1990 en 2018, mais absolument rien en contre-partie des sacrifices consentis par les anciens au prix de leur vie.

Personne ne peut faire changer Faranah sans la volonté première de ses enfants. Faranah ne mérite pas l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui (la dernière des Régions) et cela n’honore guère ses filles et fils.

À ce jour, inutile de vous rappeler l’état de nos infrastructures (voir les images) :
~ Le Gouverneur n’a pas de résidence, il habite dans un quartier étant la première autorité régionale. Celle du Préfet reste à désirer.
~ Les bâtiments et infrastructures publics vétustes (bloc administratif, la sûreté régionale, le commissariat, le trésor public, les gendarmeries, les routes, les écoles, l’hôpital…) sont dans un état lamentable.
~ Deux centres de santé seulement pour une population de plus de 78.000 habitants.
~ Aucune extension ni amélioration dans la desserte en Eau (SEG) et en électricité (EDG).
~ Insuffisance des projets/programmes de développement.
~ Moins de 20 jeunes ont été engagés officiellement à la fonction publique.
~ Peu de cadres hauts placés……

Le bonheur, le progrès, le respect, le changement ont un prix, si on n’est pas disposé à le payer, notre place sera ce qu’elle est aujourd’hui dans ce pays » a écrit le jeune Mamady Fonfo, visiblement très remonté.

Joint par notre rédaction, il insiste et persiste que ceci est le cri de cœur de la majeure partie de la jeunesse de Faranah.

 Djénabou Batco Diallo

 

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