Ça se passe de commentaires dans le pays qualifié de château d’eau de l’Afrique.
A Boffa, une ville située à quelques centaines de kilomètres de la capitale Conakry, se procurer d’eau potable, est un véritable parcours de combattant.
Même si c’est habituel pour eux de parcourir des kilomètres à pied pour se trouver quelques litres d’eau, un phénomène nouveau vient amplifier leur douleur.
Tenez-vous bien, pour obtenir un bidon de 20 litres d’eau potable, il faut débourser 3000 fg.
« Avant, on achetait un bidon d’eau à 1000 fg mais aujourd’hui, en plein mois de Ramadan, on paie ce meme bidon à 3000 fg. Par pitié, dès fois, on paie 2500fg. C’est écœurant, ça fait mal, c’est honteux, on est fatigué » dénonce Fanta Macauley.
Le directeur de l’agence de la société eaux de Guinée (SEG) justifie cette hausse par plusieurs difficultés rencontrées par son service.
« Notre site d’approvisionnement d’eau a tari, nous avons fait le dragage et c’est ce qui nous a permis d’avoir un peu d’eau. Chaque année, c’est ce qu’on fait. On donne 150 mètres cubes d’eau à la population par jour, grâce au courant que EDG nous fournit pendant 5 heures, entre 19 heures et minuit. Nous rencontrons d’énormes difficultés dans la distribution de l’eau à cause de la panne de la vanne de distribution » a expliqué Sayon Oularé.
En attendant une réaction de sa hiérarchie, à laquelle Sayon Oularé, le Directeur de la SEG, dit avoir remonté les informations, les populations de Boffa vivent dans une galère indescriptible.
Younoussa Sylla