La Masculinisation de la primature, une illusion bien inconsciemment orchestrée … (Par Domani Doré)

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La spéculation au menu des cafés et autres bourgades au prétexte bourgeois en passant par la presse à sensation qui en fait des choucroutes au quotidien s’inspirant des fameux bruits de couloirs du palais hanté, chacun y va de sa capacité à rivaliser par la sainteté de sa source d’information.

C’est pas bien méchant dira-t-on, juste une simple pratique qui a du mal d’ailleurs à porter ses fruits en termes de véracité  mais laisse planer dans l’opinion que le très stratégique poste de Premier Ministre est d’une telle importance pour le fonctionnement de l’appareil de l’Etat qu’il faut avoir une certaine carrure pour ne pas dire un charisme herculéen guindé de diplômes en économie mondiale saupoudré d’une extraordinaire capacité de management (nécessaire, est la précision) pour l’occuper.

Sans oublier la petite cerise sur le gâteau : il doit avoir le privilège de naitre sous des cieux plus près de la mer.

Revenons aux célébrissimes occupants de ce poste d’un récent passé en partant de l’ère feu Président Général Lansana  Conté qui, pour la plupart, suscitaient autant d’espoir téléchargé d’autres cieux pour certains ou encore des équilibristes.

S’en suit la transition première conduite par le Président Moussa Dadis Camara qui s’encombra du parfait collaborateur qui sous son air nonchalant pour certains, cultivait assez de sagesse pour conduire à bien sa mission qui était bien celle d’apporter un brin de logique et de frais où il faisait déjà bien assez chaud.

Alors vint le célébrissime Premier Ministre défunt Jean marie Doré à la parole fendante, sa marque de fabrique d’ailleurs bien entendue auprès du Président de la phase II de la transition le Général Sekouba Konaté dont on retiendra sa fermeté indolente à rendre rapidement le pouvoir au nom de la préservation des acquis démocratiques dit -on.

Alors nous rentrons dans l’ère de la démocratisation par excellence avec l’élection du Prof Alpha Condé et les rumeurs aidant des noms fusent et fusent encore des méandres et au-delà du subconscient populaire victime de la bonne vieille technique de manipulations des masses, et bien naturellement une réalité s’installe celle que la Guinée tarde à accoucher de femmes assez charismatiques que dis je, bombardée de diplômes pour accéder à cet énième perchoir qui semble un plafond de verre indestructible bien qu’offre très souvent un capital de déception malgré ses nombreux occupants pourtant au masculin, mais assez résistant face aux réalités qui se veulent rationnelles dans les choix qui n’émaneront que des intérêts  politiques.

Avec tout le respect que je dois aux différents hauts cadres qui ont eu le privilège d’y séjourner, ceux en attente dans l’espoir d’y siéger et le conscient populaire, votre réalité demeurera ainsi jusqu’à ce que les femmes dans leur majorité et singularité comprennent qu’en politique  ‘’c’est Femme qui a peur, sinon rien n’est impossible ‘’ avec l’audace et l’affirmation nous sommes tous capables de contribuer au bon fonctionnement d’une administration qui a pour l’heure juste besoin de rigueur et de réformes pensés, réfléchis, analysés, actionnés sous l’impulsion d’une Première Ministre, capable de réinstaurer le sentiment d’être guinéen dans un environnement ou la cohésion sociale est en pleine déconfiture. Mais, oui il y a un ‘’Mais’’, pour ce faire, il va falloir troquer nos bonnes intentions humanistes pour aller à la conquête du pouvoir comme ils s’y lancent nos voisins au masculin, sans être dans l’obligation de faire exactement comme eux.

En attendant ce jour, la masculinisation du charisme restera une illusion orchestrée par une société en panne de réalisme

Keita Domani Doré-Philosophe-GA

 

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