Pour être capable d’agir et subvenir à leurs besoins sans avoir recours à autrui, des centaines de femmes de la préfecture de Fria ont choisi la teinture, ce métier qui consiste à soumettre quelque chose à l’action d’une substance qui lui fait prendre une couleur déterminée.
Dans sa mission de contribuer à l’émergence de la femme, le centre d’autonomisation et de promotion des femmes et filles de Fria (CAPF), forment plusieurs femmes dans ce domaine.
Parmi les femmes rencontrées au CAPF, M’Mah Camara revient sur les motifs de son choix.
« On travaille dans ce centre il y a un peu longtemps mais si nous sommes là c’est pour toutes les femmes, pour que d’autres aussi viennent apprendre ce métier afin de pouvoir s’en servir demain, parce que ce n’est pas bon pour une femme de rester sans faire quelque chose» explique-t-elle.
Malgré les dangers auxquels elles sont exposées, pour l’amour de ce métier, ces femmes prennent des dispositions.
« Dans la teinture on utilise le chlore, du powder et de la soude qui sont des substances très dangereuses, mais on se protège toujours en utilisant des gants et des toucans pour se sauver » ajoute-t-elle.
A en croire, M’Mah Sylla, après la teinture des étoffes, les produits sont destinés à tous les marchés du pays.
Très appréciés à cause de sa bonne qualité, ce sont les produits de la teinture du CAPF de Fria, qui ont été commandés cette année par le ministère de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance dans le cadre de la célébration de la fête internationale des femmes, le 8 mars dernier.
Pour ne pas rompre la chaine, et permettre aux femmes et filles des communes rurales de Fria d’apprendre ce métier, les teinturières du CAPF vont dans leurs différentes localités pour les former.
Oumou Hawa Kanté
Tel: 624 38 63 21
