Les manifestations de rue sont devenue monnaie courante ces temps-ci en Guinée. Après celles des politiques, cette semaine des femmes ont battu le pavé pour interpeller le gouvernement à trouver une solution à la situation sociopolitique très critique du pays.
Un fonctionnaire de la direction de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance a donné son point de vue face à cette situation
« Elles ont récapitulé le nombre de mort issu des multiples manifestations de rue de l’an 2010 à nos jours, et ce nombre s’élève à 90 personnes. Elles réclament alors une justice pour ces âmes perdues, il faut leur reconnaître cela c’est bien leurs enfants. Je crois que ce moyen de protestation employé par ces femmes interpellera les autorités et qu’ils feront le nécessaire pour les satisfaire » déclare Mamady Dafing Condé.
Après la vague des femmes de l’opposition réclamant la justice pour les 90 personnes mortes dans les manifestations de rue, une autre vague de femmes réclamant la réouverture des classes est montée au créneau en paralysant la circulation par endroit dans la capitale guinéenne.
Les femmes ne comptent plus rester en marge, elles s’impliquent d’avantage dans la situation sociopolitique de la nation.
« Si à l’époque les femmes ne se mêlaient de rien dans ce pays, aujourd’hui elles comptent changer cette tendance. En envahissant les rues de Conakry cette semaine, elles interpellent l’opinion nationale et internationale qu’elles ont leur mot à dire et c’est une bonne chose si cela peut contribuer à l’instauration d’un climat de paix et de quiétude sociale » a t-il expliqué.
Le gouvernement devra apprendre à anticiper la résolution des situations sensible pour le pays
« Le gouvernement ne doit pas attendre que les crises naissent pour chercher à les étouffer, il doit plutôt anticiper leur résolution et ne pas chercher à les esquiver. Il doit aussi avoir la promptitude de les régler avant qu’elles ne s’accumulent c’est d’ailleurs ce que je regrette de la part du gouvernement » regrette Mamady Daffin Condé.
Les femmes de l’opposition et l’opposition Républicaine projettent d’organiser « une journée ville morte » à Conakry les lundi et mercredi prochains. Moult observateurs pensent que le gouvernement devra trouver une solution dans un bref délai pour éviter le pire.
Fodé Gouly Camara
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