Fria: « On en a marre de rester à la maison maintenant » lance un élève

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Le 12 février 2018 une grève générale et illimitée a été déclenchée par le Syndicat Libre des enseignants et chercheurs de Guinée dirigé par Aboubacar Soumah.

Depuis cette date aucune solution pour mettre fin à cette grève n’est trouvée car le principal meneur de ladite grève reste dans sa boîte fermée. Aboubacar Soumah se dit prêt à aller dans une année blanche si les 40%  qu’il réclame au gouvernement avec effet rétroactif ne sont pas payés.

Joint au téléphone le leader des enseignants confirme que la grève continue jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

« Le gouvernement n’est pas prêt d’abord pour la suspension du mot d’ordre de grève, la seule chose qui peut nous amener à suspendre le mot d’ordre de grève c’est le paiement des 40 % avec effet rétroactif  et ça c’est non négociable. Une fois que les 40 % sont payés nous allons négocier pour les 8 millions par enseignant mais les 40 % restent non négociables » a martelé Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG.

Une situation très inquiétante pour les élèves de la République de Guinée notamment ceux de la cité de l’alumine qui invitent les deux parties à se comprendre le plus tôt possible pour leur permettre de reprendre le chemin de l’école.

« Vraiment notre état d’avancement par rapport aux autres élèves des pays voisins m’inquiète beaucoup. Nous sommes totalement en retard, le gouvernement doit penser à nous parce que ça fait un mois que nous sommes à la maison et cela ne fait que diminuer le peu de connaissance que nous avons reçu cette année, en plus ça nous amène à faire du n’importe quoi dans le quartier parce que si un enfant n’est pas à l’école il sera obligé de faire tout ce qu’il veut à travers la ville » déplore M’Balou Camara, élève de la 10ème année au complexe Josip Broz Tito.

«  Le gouvernement doit tenir compte des 40 % que les syndicalistes ont demandé, ce n’est pas trop pour un Etat qui a des députés qui sont payés à 15 millions, pourquoi pas les enseignants qui assurent leur formation ? » s’interroge Mohamed Soumah, élève au lycée Amilcar Cabral.

«  On dit souvent que l’avenir d’un Etat est dans les mains des enseignants  et ceux-ci sont dans de meilleures conditions l’avenir de ce pays sera toujours meilleur mais à cette allure-là on ne fait que régresser » s’inquiète Fatoumata Touré du Collège Tito.

« On en a marre de rester à la maison maintenant. Si ce gouvernement ne peut pas trouver une solution à cette grève, qu’il démissionne ! Trop c’est trop. Les enseignants ont raison, il y a de l’argent dans ce pays, mais ce sont eux qui bouffent n’importe comment et refusent de bien payer les enseignants » lance Ousmane Cissé, élève au collège Hadja M’Mah Camara.

Depuis l’ouverture des classes au mois de septembre dernier, les élèves ont perdu deux mois de cours. Le gouvernement à travers le ministère en charge de l’éducation nationale doit trouver un terrain d’entente avec les syndicalistes pour la suspension immédiate de cette grève.

Nous y reviendrons !

Mohamed Kolya Bangoura

Tel : 624 94 35 44

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