Le poisson, cette denrée de première nécessité, est de nos jours presque intouchable sur tout le marché guinéen à cause de sa cherté. Cette rareté n’est pas sans conséquences sur le panier de la ménagère. Au marché de Koloma, située à cheval entre les quartiers Bambéto et Coza dans la commune de Ratoma, la situation est devenue préoccupante. Cette crise affecte plus d’un. Clientes et revendeuses ne cessent de se plaindre de la situation.
Du coté des revendeuses, elles soutiennent que le prix d’achat chez les grossistes ne leur permet pas de revendre le poisson à vil prix, ce qui souvent est source d’incompréhension entre elles et les acheteuses :
« Le poisson est très cher actuellement. Quand certaines clientes demandent le prix du poisson, ce qu’on leur dit ne leur est pas favorable. Elles disent qu’elles n’ont pas cet argent et nous demandent de diminuer. Ensuite ce qu’elles proposent en retour ne nous convient pas non plus. Si on revend à ce prix là, on risque de ne pas récupérer l’argent dépensé. Nous aussi nous rencontrons le même problème chez les fournisseurs. Parfois nous partons au port chercher du poisson en vain » s’est plaint Mamadama sylla vendeuse de poissons au marché de Koloma.
Du coté des clientes, la situation est alarmante car le plus souvent le montant donné par les époux pour la dépense est tellement dérisoire que les prix proposés par les vendeuses de poissons ne sont pas à leur convenance :
«Actuellement les temps sont dures .On ne peut pas envisager d’acheter de la viande qui s’avère être très chère. Avec le poisson c’est la même chose. Parfois quand on nous propose un prix, cela résume la totalité de ma dépense alors qu’il n’y a pas que ça à acheter. Pourtant, il est presque impossible de faire la cuisine sans poisson » a déclaré Houlaymatou Sow, une ménagère rencontrée au marché Koloma entrain de discuter le prix d’un tas de poissons fumés.
Clientes et revendeuses estiment que la rareté et la cherté du poisson sur marché sont dû à l’exportation du poisson vers les pays étrangers.Elles exhortent les autorités de leur venir en aide en limitant l’exportation et favoriser la consommation interne car disent-elles, cela pourrait atténuer le panier de la ménagère.
Fatoumata Diaraye Bah/ Conakry pour Friaguinee.net
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