Procès du massacre du 28 septembre : le parquet se dit victime de menaces 

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Avant l’ouverture de l’audience du procès du massacre du 28 septembre ce mercredi 23 novembre 2022 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, le ministère public à travers le procureur Elhadj Sidiki Camara a tenu à donner une information qu’il serait victime de menaces

« Monsieur le président, hier, après l’audience, au moment où nous nous apprêtions à quitter cette salle, un des membres du parquet a été victime de menaces. Cette menace nous la prenons très au sérieux parce que le procès est suivi à travers le monde entier. Nous sommes en train de faire notre travail. Le ministère public est le représentant de la société dans un procès.  Et, nous tenons à préciser que ce travail là, nous allons le mener au prix de notre vie. Sous réserve donc monsieur le président de faire enclencher des poursuites sur la base des dispositions de l’article de 282 du code pénal, nous tenons ici monsieur le président, à rappeler que nous ne céderons à aucune menace. Et quiconque essaierait de nous menacer monsieur le président puisque la loi est là, elle est faite pour tout le monde, nous allons faire enclencher des poursuites judiciaires. Nous tenons à porter ça à votre connaissance monsieur le président parce que ce que nous sommes en train de faire encore une fois, c’est la loi qui nous a demandé de le faire et nous allons continuer de façon allègre » a-t-il déclaré

Pour sa part et rassurant plus d’un, le président du tribunal criminel de Dixinn, Ibrahima Sory Tounkara dit prendre au sérieux cette information et met en garde

« Le tribunal va s’associer pour dire que toutes les parties à ce procès ne font que leur travail. Le tribunal est saisi d’un fait et c’est ce fait, c’est les événements du 28 septembre 2009 qui se sont déroulés au stade du 28 septembre en 2009. Et le tribunal est en train de tout faire pour que le monde sache ce qui s’est passé ce jour. Cette action n’est dirigée contre personne. Le tribunal fera son travail pour contribuer à la manifestation de la vérité et réprimer ceux qui doivent être réprimés. Autre chose pour les  acteurs de ce procès,  le tribunal nous informe qu’elle n’acceptera pas certains propos. Surtout ethniques ou régionalistes. Ce procès,  il n’est pas un procès ethnique ou régionaliste. Ce procès est organisé pour la manifestation de la vérité comme je l’ai tantôt dit. Et ce sont des guinéens qui sont là. Parce que toutes les composantes sont  représentées dans ce procès.  Donc ce n’est pas dirigé contre une ethnie ou une région. Il faudrait que tous les acteurs comprennent cela.  Donc celui qui tenterait de s’aventurer sur ce terrain,   le tribunal sera obligé d’aller à l’extrême, lui  demander  même l’expulsion. Et si c’est le ministère public comme l’audience ne peut pas se tenir sans le ministère public,  on sera obligé d’ajourner le procès. Donc une fois de plus que chacun sache ce pourquoi on est là.  Toutes les parties doivent concourir à la manifestation de la vérité. On ne doit pas transformer ce procès en un débat ethnique ou à un débat régionaliste. On n’est pas là pour ça » a ajouté le Président Ibrahima Sory Tounkara.

Salématou Baldé

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