Tribune : Le Procès du 28 septembre ou le procès de la conscience Guinéenne

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Le procès des événements cyniques du 28 septembre à mon sens devrait servir de déclic pour déboulonner les consciences des attardés du peuple guinéen sur la profondeur et l’enracinement de l’ethnocentrisme dans leur palais présidentiel depuis l’indépendance du pays en 1958.

Les propos tenus par les accusés déjà entendus attestent de la gravité de la situation, du gouffre politico-ethnique, de la puanteur régionaliste des familles de sorciers politiques et justifie que les principes démocratiques aux saveurs de l’unité, de la prospérité et de la cohabitation pacifique sont torpillés pour favoriser l’aigreur ethniciste, régionaliste, xénophobe et tribaliste dans les Marigots du Sud après plus d’un demi siècle d’indépendance.

Fort malheureusement, avec la bénédiction de l’internet, des ethnos communicants au nom de leur idéologie recluse dans un embrigadement de leur communauté, ce procès risque de ne pas impacter autant la conscience du guinéen vue qu’il tend à virer en dérision parce que dépourvu de tout son caractère martial et emblématique.

Il est plus qu’important de faire en sorte que les citoyens Guinéens sachent, une fois pour toute, que la gestion d’un mandat de la République est différente de la gestion d’un pouvoir traditionnel ou communautaire. Qu’ils sachent à l’issue de ce procès que chacun est responsable de ses actes et que, le patronyme d’un citoyen ne le responsabilise pas des actes posés par autrui.

TOUMBA est Aboubacar Sidiki devant les jurés et non la communauté malinké et DADIS est Moussa Camara devant le tribunal et non la communauté guerzé.

Pour moi, et c’est un avis personnel, le citoyen guinéen devrait s’abstenir, et respecter la présomption d’innocence des accusés jusqu’au verdict final, en lieu et place, des approches égocentriques voilées qui consistent à jeter l’anathème sur l’autre parce qu’il est de l’autre ethnie, alors que les autres accusés ne sont pas encore entendus. Soyons des guinéens et traitons en tant que tel pour mettre au dessus de tout la nation guinéenne.

Aliou Bah/ Conseiller municipal -Fria et activiste.

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