Retour incontrôlé d’une fusée chinoise sur terre : personne ne sait où elle va tomber

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Le corps de la fusée, suivie de près par le Pentagone, doit revenir sur Terre ce week-end, mais personne ne sait où précisément. Pékin affirme qu’il n’y a pas de risque.

« Nous espérons qu’elle tombera à un endroit où elle ne fera de mal à personne, dans l’océan ou un endroit comme ça, nous l’espérons ». Cela ressemble à un scénario de film d’action : une fusée chinoise doit effectuer ce week-end une rentrée incontrôlée dans l’atmosphère. La situation est suivie de près par le Pentagone. Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin a toutefois assuré jeudi ne pas prévoir de détruire l’engin. 

« Selon les dernières estimations que j’ai vues, c’est prévu pour le 8 ou le 9 » mai, a-t-il précisé cours d’une conférence de presse, tout en critiquant à demi-mot la Chine pour en avoir perdu la maîtrise. Pékin, de son côté, a assuré ce vendredi que la fusée ne présente pas de risques pour les habitants sur Terre. « La probabilité de causer des dégâts […] au sol est extrêmement faible », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. 

Forte probabilité de s’abîmer en mer

La Chine a lancé la semaine dernière le premier des trois éléments de sa station spatiale, la « CSS », qui a été propulsé par une fusée Longue-Marche 5B. C’est le corps de cette fusée qui doit atterrir dans les prochains jours, et personne ne sait où.

Après la séparation du module spatial, le lanceur s’est mis à tourner en orbite autour de la planète selon une trajectoire irrégulière, perdant lentement de l’altitude, ce qui rend toute prédiction sur son point d’entrée dans l’atmosphère, et donc son point de chute, quasiment impossible. 

Il est possible qu’elle se désintègre à l’entrée dans l’atmosphère, ne laissant que des débris limités s’écraser. Et si elle reste entière, la planète étant composée à 70% d’eau, il y a de fortes chances que la fusée s’abîme en mer, mais sans certitude donc. Elle pourrait ainsi s’écraser sur une zone habitée ou sur un navire. 

Un lancement critiqué

Sans citer nommément les autorités chinoises, Lloyd Austin Austin a laissé entendre que le lancement de la fusée chinoise n’avait pas été planifié avec suffisamment de soin. « Cela témoigne du fait que, pour ceux d’entre nous qui opérons dans l’espace, il y a – ou il devrait y avoir – une obligation d’opérer de façon sécurisée et réfléchie et de prendre tout ceci en considération en planifiant des opérations », a-t-il ajouté. 

Ce n’est pas la première fois que la Chine perd le contrôle d’un vaisseau spatial lors du retour sur terre. En avril 2018, un laboratoire spatial Tiangong-1 s’était désintégré à la rentrée dans l’atmosphère, deux ans après qu’il eut cessé de fonctionner. Les autorités chinoises avaient nié que le laboratoire avait échappé à leur contrôle.

AFP

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