Fria: histoire glaçante d’une orpheline violée et engrossée par un sergent-chef avec la complicité de sa femme

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C’est une histoire qui fait froid dans le dos. Elle remonte à l’année 2013, lorsque D.G, une orpheline âgée de 15 ans, s’est retrouvée dans le foyer d’Isaac Haba, sergent-chef en service à la compagnie militaire de Fria et sa femme, au quartier Tabossy.

La petite orpheline, qui pensait avoir trouvé une famille d’accueil après la mort de sa mère, ne pouvait imaginer la cruauté qu’elle allait subir de la part du couple Haba. D.G a été réduite en esclave sexuel, Isaac abusait d’elle nuit et jour, sans que sa femme ne prononce un mot. Naturellement, une grossesse est survenue et une fille qui a cinq ans aujourd’hui est née.

L’histoire a été révélée au public ce dimanche 18 novembre 2019 au commissariat, lorsque le sergent-chef Isaac Haba, a porté plainte contre D.G pour avoir laissé sa fille à Conakry.

Très émue, D.G est revenue sur sa mésaventure.
« Au moment où ma maman est décédée au village en l’an 2010, sa belle-mère est venue au village voir ma grand-mère qui lui a demandé de me scolariser. Trois jours après notre arrivée à Fria, sa belle-mère est allée au Mali en me laissant avec Isaac et sa femme S.G. A la tombée de la nuit, sa femme sort de la maison et lui, il abuse de moi; malgré mes cris, personne ne vient à mon secours. Quand sa femme revient à la maison, je lui raconte ce que j’ai subi, mais elle n’en fait aucun problème. Dans cette situation, elle trouve l’opportunité de voyager et me laisser seule avec ce dernier dans une habitation en pleine broussaille et bien isolée. Isaac abuse de moi toutes les nuits jusqu’à m’engrosser » a-t-elle relaté.

Ne pouvant plus supporter cette torture, D.G demande à son bourreau de la libérer, mais sa demande tombe dans les oreilles d’un sourd.
« Comme sa femme n’est pas tranquille je lui ai dit de me donner le transport afin que je puisse retourner au village, il me dit si je veux aller, voici la route, de partir où je veux. Quand j’insiste, il sort de la maison, fait au moins cinq jours dehors me laissant seule, j’étais coupée de toute communication pour informer mes parents du calvaire que je vivais avec ce couple. Je ne savais même pas comment utiliser un téléphone, je n’avais que 15 ans. Lorsque sa femme a été informée de ma grossesse elle est venue me dire que je dois garder cette grossesse jusqu’à l’accouchement, je ne faisais que pleurer, ils me privaient de la nourriture. Et c’est la tante d’une fille dont j’ai fait la connaissance qui s’occupait de temps en temps de moi en me donnant à manger» ajoute-t- elle.

D.G trouve les moyens d’aller à Conakry, chez son oncle où elle a finalement laissé sa fille de cinq ans. De retour à Fria, elle est reçue et hébergée par une enseignante qui connaît bien sa situation. Se rendant compte de la présence de D.G à Fria sans sa fille, le sergent-chef sûr de son uniforme, trouve le plaisir de porter plainte contre la mère de son enfant tout en ignorant que le préjudice causé à cette pauvre fille pouvait le rattraper un jour.

Isaac Haba qui n’a pas nié les faits à l’OPROGEM, séjourne dans les locaux du commissariat central de police sous le regard de l’ONG Association de Défense des droits des Femmes de Fria en attendant son jugement. Sa femme quant à elle, est activement recherchée pour complicité.

Djénabou Batco Diallo

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