Égypte: aucune réaction d’un chef d’État Africain après la mort de Morsi

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Décédé lundi alors qu’il comparaissait devant le tribunal du Caire, l’ancien président égyptien a été inhumé mardi. Mais, aucun message de condoléances de la part de quelque chef d‘État africain.

Les Frères musulmans désormais orphelins de leur chef. Mohamed Morsi, décédé lundi lors de sa comparution au tribunal a été enterré mardi.

En reposant au cimetière de Medinat Nasr à l’est du Caire, Morsi était entré dans l’histoire comme étant le tout premier Égyptien à être démocratiquement élu à la présidence de la République. C‘était en 2012, au lendemain du «Printemps arabe» de 2011 qui avait eu raison de certains régimes du monde arabo-musulman dont Hosni Moubarak qui avait régné d’une main de fer sur le pays des pharaons pendant 30 longues années.

Mais, suite à des manifestations contre son régime, Morsi sera destitué en juillet 2013 par l’armée sous l’impulsion d’Abdel Fattah al-Sissi, à l‘époque ministre de la Défense et actuel homme fort du Caire.

Dès sa chute, Morsi est jeté en prison, pour entre autres d’actes de terrorisme et d’espionnage pour l’Iran, le Qatar et des groupes militants comme le Hamas à Gaza.

Ce lundi, alors qu’il devrait répondre de ses chefs d’accusation, il s’est écroulé suite à un malaise. Conduit à l’hôpital, le 5è président égyptien a rendu l‘âme.

Toute l’Afrique contre lui?

Son décès, intervenu à l‘âge de 67 ans, a suscité de vives réactions. Non seulement de la part de sa confrérie, mais aussi au niveau des institutions internationales. Le cas d’Amnesty qui, jugeant le décès «profondément choquant», a de mandé une «enquête immédiate».

Human Rights Watch a pour sa part dénoncé l’isolement de 23 heures par jour. Ce qui traduit «l‘échec du gouvernement à lui accorder des soins médicaux adéquats, encore moins des visites de sa famille», a commenté l’ONGde défense des droiits de l’homme.

Et du côté des présidents, ils ne sont jusqu’ici que deux à rendre hommage à Morsi. Il s’agit du Turc Recep Tayyip Erdogan, allié de l’ancien président islamiste, qui l’a qualifié de «martyr». Et de l‘émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a lui, exprimé «sa profonde tristesse».

Quant aux Africains, aucune réaction jusqu’ici. Ne fût-ce que pour adresser des «condoléances» à leur homologue Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine. Ou encore pour souhaiter que «la terre lui soit légère» au défunt.

Dès lors, tout porte à croire que de son vivant, Morsi n’avait aucun ami dans son Afrique natale.

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