Interview: le concepteur du mouvement « Fria c’est chez moi » étale son projet pour Fria

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Depuis quelques mois, des affiches sur lesquelles on peut lire: Fria c’est chez moi, sont visibles sur le réseau social facebook. Il s’agit d’un mouvement créé par des natifs de la cité de l’alumine dans le but de voler au secours de la population.

Abdoulaye Bangoura

Pour savoir davantage ce que ce mouvement va apporter de neuf à Fria, notre rédaction a tendu le micro à l’un de ses concepteurs.

Présentez-vous aux lecteurs de friaguinee !

Je m’appelle Abdoulaye Bangoura communément appelé (le Belge), je suis natif de Fria, marié depuis 13 ans et père de deux enfants, j’ai fait mon école primaire a Tigué 1, le collège Josip Broz Tito et le lycée Amilcar Cabral. J’ai toujours eu une passion pour les sciences sociales, alors une fois le bac obtenu, j’ai décidé de m’orienter en droit à Kindia et après 6 mois, mes parents m’ont donné la chance de pouvoir effectuer mes études à l’extérieur. En 1997, après avoir séjourné en Belgique, j’ai obtenu mon admission à AMERICAN SPANISH INSTITUT à New York d’où j’ai obtenu mon TOEFL, un test standardisé qui vise a évaluer l’aptitude à utiliser et comprendre la langue anglaise dans un contexte universitaire pour ceux dont ce n’est pas la langue maternelle. En 1999 j’ai été admis à SAINT PETER UNIVERSITY de New Jesrsey pour être diplômé après 4 ans en Relation Industrielle. De 2004 -2009 je fus embauché par CONTINENTAL ALUMINIUM à MICHIGAN en tant que représentant des ventes à l’interne. De 2009-2012 par MULTI SPRING DIVISION toujours à MICHIGAN en tant que coordonnateur de division de ventes des métaux ferreux et non ferreux. Sous l’effet de la récession qui a eu des impacts dans l’industrie automobilière, c’est ainsi que J’ai été sollicité par THYSEENKRUPP MATERIELS à MONTREAL au canada. J’ai sauté sur l’occasion car cette nouvelle expérience dans l’aéronautique m’a permis de développer mes compétences tout en m’offrant la possibilité de découvrir un nouveau secteur d’activité d’où j’y exerce à présent en tant que coordonnateur régional des ventes externes de l’Est du Canada.

Malgré que vous êtes hors du pays depuis plusieurs années, vous voulez venir au secours de Fria, qu’est ce qui vous a motivé ? 

Après 22 ans d’absence sur le sol Guinéen et plus précisément à FRIA, lors de mon séjour, j’ai profité de l’occasion pour visiter ma ville natale, cette ville qui m’a autant donné me réserva des surprises inconcevables, j’avais des larmes aux yeux de ne reconnaître et revoir ce que j’avais laissé. Une ville de villégiature pour les habitants de Conakry pour ne pas dire toute la Guinée, était prise en otage par la galère et la débauche. Cela m’a grandement ouvert les yeux, ce sentiment incomparable qui m’envahit face a ce paysage touchant est indescriptible. Je me suis dit à quoi sert ma vie, si mes frères et sœurs doivent continuer à vivre avec le minimum soin de Santé, à quoi sert ma vie si je n’essaye pas de motiver les ressortissants et sympathisants de FRIA pour s’entraider et remédier certaines lacunes. Je n’avais jamais de ma vie ressenti une culpabilité interne et c’est cet état d’esprit, qui me motive à venir au secours des communautés.

Comment s’appelle le mouvement que vous avez créé ? 

Ce mouvement a été créé avec un ami du nom de Benny Kaba et porte le nom de #friacestchezmoi. Un nom qui nous identifie tous.

Avec le mouvement Fria c’est chez moi, quelles sont les activités que vous comptez réaliser ?

Nous avons eu a établir un chronogramme pour cette première édition qui vise à assainir notre hôpital, un nettoyage et une mise à jour totale de notre morgue, des dons aux différentes mosquées sans oublier des matériaux pour nos cimetières. Aux œuvres caritatives s’ajoutent la partie événementielle à savoir des matchs de Basket- Ball et de football qui opposeront les Locaux a la diaspora, le réveillon et une rencontre avec les différents organismes non gouvernementaux siégeant à Fria .

Où en êtes-vous dans les préparatifs ?

Nous avons un comité bien structuré composé des natifs de Fria qui collaborent avec les locaux et les différentes associations sur place pour la réussite totale de cette première édition de ce mouvement. Nous avons confectionné des t-shirts de confirmation de soi- même et quiconque achète un t-shirt vient juste de contribuer aux œuvres caritatives qui seront réalisées a Fria. Nous avons pris contact avec  la direction préfectorale de la jeunesse pour épauler ce mouvement qui est complètement à but non lucratif mais l’objectif de cette objectivité vise notre classe sociale.

Vous avez parlé de la disponibilité des t-shirts, comment s’en procurer ?

Pour avoir les t-shirts, il suffit de rentrer en contact avec Jenneth Kaba et Satou Barry à Conakry en face d’ECOBANK au quartier Belle-vue, ou les joindre aux 624204420 et 628351312 .

A Fria, c’est Alhassane Sylla qui s’en occupe, il est joignable sur le 620254536 et ça coûte 50.000 fg.

Vous avez aussi parlé d’un réveillon, où sera-t-il organisé ?

Si tout se passe comme prévu, c’est au Bowal Night Club qu’il sera organisé. Déjà plusieurs ressortissants de Fria ont favorablement répondu à l’appel et promettent de faire le déplacement sur Fria pour participer à cet événement. Plusieurs artistes seront de la partie, nous sommes en négociation avec certains.

Comptez-vous pérenniser les activités du mouvement Fria c’est chez moi ?

Oui! Certes, je n’ai pas le pouvoir de faire disparaître les crises, les famines ou les catastrophes naturelles, cependant tant et aussi longtemps que je vivrai, mon esprit humanitaire perdurera, et à chaque année, nous aurons un programme bien établi pour ramener cette ville de lumière où je l’ai au moins laissé.

Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des fils de Fria de la diaspora ?

Je représente #friacestchezmoi, juste comme tout un chacun vivant a l’extérieur, il est temps d’œuvrer pour notre ville, à travers ce mouvement nous mènerons régulièrement des actions caritatives pour notre ville, bien que cette mission soit appréciée de tous, nous avons besoin de plus de moyens pour mener a bien les objectifs et les projets que nous nous sommes fixés. A ce titre nous sollicitons votre bienveillance afin d’accorder votre soutien financier et matériel.

Avez-vous des personnes à remercier ?

Oui le comité d’organisation qui ne ménage aucun effort pour la réussite des activités. Ce sont Satou Barry, Lansana Youla, Asta Gack Diallo, Bambo Simakan, Modio Diakité et Aboubacar Labé Diallo. Je remercie également le personnel de l’église Christ-Roi de Fria et les associations qui ne cessent de fournir des efforts pour l’épanouissement de Fria, ce sont entre autres ARSYF, ADDFF et Alliance Fria.

Votre mot de la fin !

Je tiens a remercier tous les ressortissants et sympathisants de Fria qui ont accueilli ce mouvement à bras ouverts, l’enthousiasme et l’engouement pour le changement et le renouveau de cette ville est une priorité, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, la question n’est pas de savoir ce que notre pays peut faire pour nous mais plutôt ce que tu peux faire pour Fria. Il est temps de faire face a notre destin, il est temps que nous soyons gardien de notre ville, il est temps de ramener cette gloire et cette lumière, cette bravoure qu’a connu nos athlètes, nos soins de santé et nos loisirs. Il est temps de dire non ! Assez c’est assez et #FRIACESTCHEZMOI.

Merci Mr Bangoura !

C’est moi qui vous remercie !

Interview réalisée par Djénabou Batco Diallo

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