Guinée: vers l’installation de 330 conseils communaux

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La 24ème session du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016 s’est tenue ce mardi 3 juillet 2018, dans la salle de conférence du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

A l’exception de l’Opposition républicaine, tous les autres membres du comité ont répondu à l’invitation qui leur a été faite à temps par le ministre Bouréma Condé, par ailleurs président dudit comité : Mouvance, Alliance républicaine (UFR et ses alliés), Société civile, CENI, Communauté internationale.

Malgré cette absence fort regrettable de l’Opposition républicaine, le président du comité de suivi du dialogue a tenu à ce que cette 24ème session se tienne par respect pour toutes les personnalités qui ont bien voulu répondre favorablement à l’invitation. Une session au cours de laquelle des sujets non moins importants ont été amplement débattus : l’audit du fichier, la loi sur la CENI, les indemnisations, la Haute Cour de Justice.

Par la suite, le général Bouréma Condé s’est exprimé en sa qualité de ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation pour passer le message du gouvernement guinéen.

« Depuis sept mois, la décentralisation dans notre pays est à terre. Deux mois avant la tenue des élections communales du 4 février, j’ai pris un acte suspendant tout acte financier aux maires sortants. Ceci pour la sécurisation des biens des collectivités. Et nous avons mandaté les secrétaires généraux des communes de liquider les affaires courantes. Ceci c’est deux mois avant le 4 février. Du 4 février à date, vous avez 5 mois qui se sont écoulés. Ce qui fait 7 mois de perdus dans la vie d’une collectivité. L’Etat a transféré 14 gros paquets de ses pouvoirs avec leurs ressources aux collectivités décentralisées. La décentralisation est la base du développement. Mais elle ne peut se faire qu’avec des élus légitimes. Sur les 342 collectivités décentralisées de la Guinée, vous n’en avez que 12 où il y a contentieux électoral. », a-t-il fait remarquer.

Avant d’annoncer cette importante décision au nom du gouvernement : « Le gouvernement, à partir d’aujourd’hui, par ma voix, avec l’autorisation de Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, va procéder à la mise en place des conseils communaux et de leurs exécutifs dans les 330 communes où il n’y a pas de problèmes. Et parallèlement, nous allons résoudre les problèmes au niveau des 12 autres collectivités. Cessons de punir la majorité de nos collectivités. Aujourd’hui, aucune société minière ne paie de taxes aux communes parce qu’il n’y a pas de maires ? Et c’est au détriment du développement communautaire. La fiscalité communale n’avance plus. Cela ne pourrait perdurer. La décision est prise. La mise en place des conseils communaux et de leurs exécutifs va être engagée dans les jours à venir. »

 

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