Fria: les violences faites aux femmes sont d’actualité

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Selon la banque mondiale, 70% des femmes sont confrontées à des violences dans le monde. Dans la plupart des cas, cette violence est exercée par le conjoint de la victime. A tel point que les cas de viol et de violence conjugale représentent un risque plus grand pour une femme âgée de 15 à 44 ans que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis.

A Fria, les violences physiques exercées sur les femmes sont toujours d’actualité car le dernier cas remonte au samedi 17 mars 2018. Un homme a mis son épouse à sang dans le quartier Katourou 2 pour avoir mis du temps à son atelier de couture.

A la faveur, de la journée internationale des droits des femmes, l’association de défense des droits des femmes a présenté son rapport annuel sur les violences faites aux femmes. Dans ce rapport, 28 femmes ont été victimes de violences de tout genre à Fria au cours de l’année 2017.

Un chiffre qui ne laisse pas les femmes de la cité de l’alumine indifférentes.

Des femmes interrogées par friaguinee.net pointent du doigt la junte féminine elle-même.

« Si nous subissons aujourd’hui ces violences c’est parce que nous sommes en partie responsables. Nous nous marions à des hommes qu’on ne connait pas ou à des hommes qui ont des moyens, qui ne nous aiment pas et on s’oblige à vivre avec lui sans amour. Ces genres d’hommes nous maltraitent et on se dit qu’à cause de nos enfants on ne peut pas les quitter. Ça leur donne le courage de nous battre » regrette la coiffeuse Mabinty Camara.

« Quand un homme bat une femme et qu’il constate que cette femme  et sa famille acceptent cela, il va continuer. Il faut dès le début montrer à ton mari que tu n’es ni son esclave ni son animal et s’il te bat, il faut informer les autorités » suggère Sona Fofana, couturière.

D’autres préconisent des solutions pour mettre fin à ce fléau.

« Quand une femme est victime de violences, elle ne doit pas se taire, elle doit dénoncer l’auteur de la violence et voire même porter plainte contre lui » a proposé Mariama Sylla, enseignante.

« Il faut les forces de sécurité et la justice jouent leur role si on traduit un homme devant eux ; les familles aussi doivent arrêter de négocier entre elles » a déclare Aissata Diallo, fonctionnaire.

Pour lutter contre ces violences, l’association de défense des droits des femmes de Fria envisage de lancer un grand chantier de sensibilisation et de mobilisation.

Oumou Hawa Kanté

Tel: 624 38 63 21

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