Fria : pour être autonomes, les femmes se lancent dans l’agriculture

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En plus des charges domestiques et l’éducation des enfants, plusieurs femmes de la cité de l’alumine exercent d’autres activités parmi lesquelles on peut citer l’agriculture.

A quelques kilomètres du centre-ville, dans la sous-préfecture de Tormèlin, des femmes ont aménagé un domaine agricole de cinq hectares.

Aux dires de la présidente de l’association Saboufangni de Foto, c’est en 2015 que les travaux ont démarré dans ce domaine par la culture du riz sur trois hectares.

« Cela fait trois ans que nous exploitons ce domaine. Nous avons commencé par la culture du riz sur trois hectares, cela a réussi, ça nous a encouragé à aménager deux autres hectares. Nous y avons fait des cultures potagères par la suite. Cette année au moment où vous nous rendez visite, nous avons cultivé des pastèques, des aubergines et du piment » a expliqué Kadiatou Soumah.

Ces femmes malgré leur engagement, qui a valu la visite d’une équipe marocaine qui s’est engagée à aménager une centaine d’hectares dans la zone, se heurtent à plusieurs difficultés.

« Depuis que nous avons commencé, nous progressons grace à notre courage et notre détermination. Si nous sommes passées de 3 à 5 hectares c’est parce que nous allons de l’avant, mais nous sommes confrontées à plusieurs difficultés notamment le manque de tracteur qui nous est indispensable avec cet agrandissement, pour les engrais et autres matériels, c’est l’érudit de Fria et la chambre du commerce qui nous aident » a martelé la présidente de l’association Saboufangni de Foto.

Pour atteindre l’autonomisation et l’autosuffisance alimentaire que visent ces femmes, un appel est vivement lancé à l’endroit des dirigeants pour un apport important de matériels.

« Nous demandons à l’Etat, aux ressortissants, aux personnes de bonne volonté de nous venir en appui surtout en engins. Nous ne comptons pas nous limiter à ces 5 hectares, nous voulons faire plus, mais sans tracteurs, sans intrants nous n’y arriverons pas. Nous ne sommes que des femmes et il y a des travaux qu’on ne peut pas faire à la main. Nous voulons aujourd’hui que les femmes soient indépendantes, donc l’aide de l’Etat nous est indispensable » lance Kadiatou Soumah.

Né à la suite de la fermeture de l’usine en 2012, cette activité de ce groupement qui compte 35 femmes est à encourager car selon un calcul de l’ONU, si les femmes africaines avaient les mêmes accès que les hommes aux ressources productives, elles pourraient augmenter de 20 à 30% les rendements des exploitations agricoles.

Djénabou Diallo

Tel : 628 28 67 44

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