Fria: les immeubles en décrépitude sont sans entretien !

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 Murs fissurés, tuyaux d’évacuation cassés, ascenseurs en panne, appartements qui suintent, telle est l’image que présente les immeubles construits il y a plus de soixante ans et qui ont fait la fierté des natifs de Fria.

Entretenus dans le temps par le service Cité de la société française « Pechiney », ces immeubles ont commencé à perdre leurs valeurs à l’arrivée du partenaire Russe qui ne se contentait que du nettoyage des rez-de-chaussée, du vidage des poubelles et de l’entretien des ascenseurs. Pire a été la fermeture de l’usine en 2012, puisque depuis, aucun regard n’est porté sur ces immeubles.

« Je vis aux immeubles depuis longtemps la façon dont ces immeubles sont aujourd’hui est très regrettable. Ces immeubles étaient la lumière de Fria, ils représentaient l’image de la cité de l’alumine. Tout est presque pourri ici, les murs sont fissurés, les tuyaux sont gâtés, partout l’eau sale coule, dans certains salons l’eau quitte chez les habitants qui sont au-dessus pour suinter » regrette Mamadou Saliou Diallo.

Ces immeubles sont de neuf étages et le calvaire que vivent les habitants des huitièmes et neuvièmes étages est indescriptible à cause de la panne des ascenseurs.

« Je ne me souviens même pas depuis quelle année les ascenseurs ne fonctionnent pas. On grimpe les escaliers jusqu’au neuvième étage ! Vous imaginez la peine que ça fait ? »  s’est plaint Ousmane Camara.

Une femme rencontrée au rez-de-chaussée où se trouve son congélateur rempli de glaces et de bonbons, déplore l’état des lieux et interpelle les autorités.

« Je suis vraiment déçue de voir les immeubles dans cet état. Regardez là où se trouve mon congélateur l’eau coule, j’essuie tout le temps mais tant que ce n’est pas réparé ça ne peut pas s’arrêter tout seul. Je demande aux autorités guinéennes de s’occuper de ces immeubles parce que même si c’est pour les partenaires, ils sont construits sur nos terres » a déclaré Mariama Soumah.

Plusieurs habitants de la ville se disent avoir le cœur serré en voyant ces bijoux sombrer sans que personne ne lève son petit doigt pour éviter le pire.

Fatoumata Diaraye Diallo

Tel : 620 25 57 11

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