Sécurité routière en Guinée : l’heure d’un sursaut national pour enrayer l’hécatombe (Par Mohamed KOUYATÉ)

0

dans les zones accidentogènes.

4. Éduquer et sensibiliser durablement

Au-delà de l’action coercitive, l’éducation à la sécurité routière doit devenir un pilier de la prévention.

Elle doit commencer dès l’école primaire, et se prolonger dans l’enseignement professionnel.

Les campagnes de sensibilisation doivent être régulières, ciblées et relayées par les médias, les leaders religieux, les artistes et les influenceurs.

Une Semaine nationale de la sécurité routière, organisée chaque année avant les périodes à risque, pourrait créer une mobilisation collective.

5. Créer une gouvernance nationale dédiée

Enfin, toute réforme sérieuse suppose une gouvernance efficace et des données fiables.

Il est temps de mettre en place un Observatoire National de la Sécurité Routière, chargé de collecter, analyser et publier les statistiques.

Chaque année, un rapport officiel sur la situation devrait être présenté devant l’Assemblée nationale.

Les collectivités locales doivent également jouer leur rôle à travers des Comités Locaux de Sécurité Routière capables d’agir à l’échelle territoriale.

Agir maintenant, ou continuer à compter nos morts

En somme, la sécurité routière n’est pas un luxe. C’est un impératif national et une condition de dignité collective.

Il n’est pas normal qu’une fête religieuse se solde par 12 morts et 48 blessés.

Le moment est venu pour la Guinée d’oser une politique nationale forte de sécurité routière, avec des lois appliquées, des infrastructures modernisées, des contrôles rigoureux et une conscience collective renouvelée.

« La route ne tue pas. Ce sont nos choix qui la rendent meurtrière. »

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here