
Après plusieurs mois de tractations entre conseillers municipaux et syndicat des taxis-motos de la commune urbaine de Fria, autour de la gestion du secteur, une rencontre s’est tenue ce mercredi 26 aoĂ»t Ă la Mairie.

Objectif, rendre compte des dĂ©marches dĂ©jĂ menĂ©es par la commission transport et sĂ©curitĂ© dans le cadre du recensement des taxis-motos, visant Ă les identifier en vue de mettre de l’ordre dans le secteur.

Après quelques heures d’Ă©changes, comme on pouvait s’y atteindre, un incident qui illustre le refus du syndicat de coopĂ©rer est survenu. D’abord le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat accuse le conseiller Abdoulaye Diallo d’avoir une idĂ©e outre que le bien-ĂŞtre des taxis-motards, ensuite un Ă©cart de langage Ă l’endroit du conseiller Mohamed CondĂ© « Kaba », qui tentait d’expliquer au syndicaliste qu’il ne s’agit d’un travail individuel mais d’un travail collectif menĂ© par le conseil communal, est profĂ©rĂ© par un autre syndicaliste.

Il n’en fallait pas plus pour irriter les animateurs de quartiers prĂ©sents dans la salle. Les deux groupes (Taxis-motards et animateurs de quartiers), ont failli en arriver aux mains.
Au sortie de la rĂ©union qui s’est terminĂ©e en queue de poisson, le maire de la commune urbaine, visiblement très abattu, s’est efforcĂ© Ă prononcer quelques mots au micro de friaguinee.net.
« Rendre compte du rĂ©sultat du travail de la commission qui Ă©tait chargĂ© de recenser les motards de la commune Ă©tait l’objectif visĂ© par le conseil communal, mais j’avoue que ce qui a Ă©tĂ© dit ici n’est pas plaisant. Nos amis taxis-motards n’ont pas voulu comprendre l’objectif que nous visons, ce n’est pas mille autres objectifs, l’objectif est très simple car il s’agit de savoir combien de motards roulent ici, il s’agit aussi de dire aux autres qui ne sont pas taxis motards mais qui accusent le syndicat en cas d’accident  d’arrĂŞter d’accuser le syndicat. Les accidents de motos sont aujourd’hui très rĂ©currents dans la ville de Fria, si le secteur n’est pas ordonnĂ©, on ne peut pas savoir qui est qui ou qui fait quoi. C’est ce que nous avons tentĂ© de leur faire comprendre en vain » a expliquĂ© Elhadj Lansana Boffa Camara.

Cette attitude des taxis-motards a déçu plus d’un dans la salle. C’est le cas du PrĂ©sident des animateurs de quartier qui a profitĂ© de notre micro pour les inviter Ă respecter la loi.
« Moi je suis franchement quelque part très déçu par rapport Ă ce qui vient de se passer pour autant dire que les taxis motos n’ont pas raison. Je commencerai par ça car la vie est rĂ©gie maintenant par la loi et cette loi a prouvĂ© qu’aujourd’hui, les taxis motos doivent accepter de collaborer avec la commune. Depuis fort longtemps la jeunesse que nous sommes, les jeunes animateurs que nous sommes , il n’ y a pas mal de dĂ©marches que nous n’avons menĂ©es pour leur faire comprendre que la commune est lĂ pour nous gĂ©rer et tout ce qui doit revenir dans les caisses de la commune, doit y aller. Mais fort malheureusement, les taximètres n’ont pas voulu comprendre, et j’avoue que nous animateurs des quartiers, nous sommes très déçus et appelons nos frères taxis motos Ă venir collaborer avec la commune en respectant la loi. » Conseille Kaba Sylla.

A signaler que c’est en présence des cadres de la commune, des chefs de quartiers, des chefs de secteurs, des représentants des quatre coordinations régionales, du juge d’instruction, des animateurs de quartiers, des sages que le représentant des taxis motards a eu un écart de langage vis-à -vis du chef de quartier de Tigué, également conseiller communal.
Mohamed pour friaguinee.net