Le Premier ministre, Chef du Gouvernement a donné ce jour, le coup d’envoi de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles à Conakry et dans les régions administratives du pays (Kindia, Mamou, Labé, Kankan et N’Zérékoré).
La campagne organisée par le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance se déroulera du 25 novembre au 10 décembre sous le thème mondial ‘’Orangez le monde : la Génération Égalité s’oppose au Viol’’.
Lancée en 1991 par des militants du premier institut international pour le leadership des femmes ‘’ Women’s Global Leadership Institute’’, la campagne des 16 jours d’activisme sert de cadre stratégique aux personnes et organisations du monde entier qui appellent à l’action pour prévenir et éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.
Appuyant cette initiative de la société civile, la campagne a été portée en 2008 par le Secrétaire Général des Nations Unies sous le thème « Tous Unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes» et se tient du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme. Selon les données mondiales, une femme sur trois a subi une violence sexuelle ou physique à un moment quelconque de sa vie.
En Guinée, les violences à l’égard des femmes et des filles, y compris les violences sexuelles, demeurent une problématique majeure qui touche un grand nombre de guinéennes. C’est pourquoi, la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance a affirmé que selon la dernière enquêtedémographique et de santé de 2018, 95% de femmes de 15 à 19 ans et 39 % de 0 à 14 ans ont subi la pratique des mutilations génitales féminines en Guinée. Soit respectivement, une diminution de 2 et de 6 points d’indice au niveau des tranches d’âge entre 2012 et 2018 précise t-elle.
Poursuivant, Diaby Sylla Mariama dira que de juin à juillet 2017, 47 cas d’actes de violences faites aux femmes et enfants, incluant 10 cas de viol ou d’agression sexuelle, ont été répertoriés grâce au travail conjugué des structures de protection.
Pour la Représentante de l’UNFPA, chaque personne doit absolument faire davantage pour lutter contre le viol. Un mot de quatre lettres dont l’impact dévastateur peut se prolonger sur des décennies, voire des générations, car il détruit les corps et les esprits et menace la paix. Dr Barbara Sow estime qu’il faut absolument agir pour ne laisser personne derrière, car chaque femme et chaque fille a le droit fondamental de vivre avec dignité et respect à l’abri de la discrimination et de la violence basée sur le genre conclu-t-elle.
De son côté, le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a rappelé qu’en souscrivant à la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination des violences à l’égard de la femme, la République de Guinée a voulu marqué sa volonté politique pour l’éradication de toutes les formes de discrimination dont les filles et les femmes font l’objet dans la société.
Poursuivant, le Premier ministre, Chef du Gouvernement dira que ce fléau dont l’ampleur interpelle la conscience collective exige une détermination plus forte, des actions plus vigoureuses et des mesures plus hardies. C’est pourquoi, Ibrahima Kassory Fofana renouvelle l’engagement du Gouvernement à renforcer et élargir les efforts pour garantir aux femmes et aux filles de ce pays, la dignité d’une vie épanouie et protégée.
CCP
