En dépit de l’interdiction du transport interurbain à cause de l’état d’urgence sanitaire, les voyages n’ont pratiquement jamais été interrompus sur toute l’étendue du territoire nationale.
Cette situation favorisant la propagation de la maladie à travers le pays, fait cependant le bonheur de certaines personnes notamment les transporteurs.
Invités avant la restriction à ne prendre que 3 passagers et 6 passagers respectivement pour les véhicules de 6 et 9 places, les chauffeurs de taxis évoluant sur la voie Fria-Conakry ont fortement revu le tarif du transport à la hausse.
Tenez-vous bien ! Pour se rendre à Conakry de façon clandestine puisque c’est de cela qu’il s’agit, un citoyen de la cité de l’alumine débourse 90 000 GNF soit 180 000 GNF pour un aller-retour au lieu de 70 000 GNF avant la crise sanitaire.
Les chauffeurs qui font de cette situation leurs choux gras justifient cette hausse vertigineuse par deux faits.
« Je vais presque tous les jours à Conakry. Je sors à 4 heures du matin, je récupère tous mes passagers chez eux. Je ne prends 6 personnes au lieu de 9. Avant la crise le transport c’était 35 000 maintenant que le nombre de passagers est réduit, le prix du carburant n’est presque pas réduit, les policiers nous rackettent au niveau des barrages, c’est pourquoi nous avons revu le transport à la hausse sinon nous n’allons pas nous en sortir » explique un chauffeur qui a requis l’anonymat.
L’autre aspect qui ne passe inaperçu dans l’emprunt de ces véhicules de transport en commun, c’est le non-respect des mesures barrières. Le lavage ou la désinfection des mains, encore moins le port du masque ne sont respectés.
A date la ville de Fria a enregistré 25 cas de Covid-19 dont 14 guéris.
Sia Simone Kamano pour friaguinee.net
